M. Klassou promet l’étude du statut particulier de l’enseignant « dans un délai record »

Le statut particulier de l’enseignant, l’une des principales revendications de la Coordination des syndicats de l’éducation du Togo (CSET, composée de quatre syndicats) qui paralyse le secteur de l’éducation depuis plusieurs mois, sera étudié « dans un délai record » par le gouvernement, a promis ce vendredi, le Premier ministre Komi Selom Klassou.

Le chef du gouvernement a fait cette promesse à l’occasion de la cérémonie de réception du rapport du groupe de travail sur le secteur éducatif.

« Dans le souci de mieux répondre aux exigences particulières de cette noble profession, le gouvernement étudiera avec beaucoup d’intérêt et dans un délai record, la question du statut particulier des enseignants. Nous voulons rassurer que tous les défis et préoccupations ayant fait l’objet des conclusions du Groupe de travail vont être examinés avec la même attention », a souligné M.Klassou.

« Dans cette optique le Gouvernement étudiera ensemble avec les autres acteurs du système éducatif, la situation préoccupante en matière d’infrastructures mobilières et immobilières, d’équipement et de matériels didactiques, des effectifs des enseignants et du personnel d’encadrement pédagogique ainsi que la question de la formation initiale et continue », a-t-il indiqué.

Le Premier ministre a déploré les « agissements de certains enseignants et responsables syndicaux qui en violation des règles d’étiques pédagogiques disent aux apprenants que : +les cours non assumés les jours de grève sont considérés comme faits+ ».

« Non, revenons à la raison », a martelé M. Klassou, mettant en garde les fauteurs de troubles, car « la violence n’a pas de place dans les établissements scolaires ».

Ce dernier a invité les élèves « à s’abstenir de toute forme de violence aussi bien dans les établissements scolaires que sur les voies publiques ».

Le secteur de l’éducation est fortement secoué depuis le début de la rentrée (en octobre), par des grèves à répétition de la CSET. Les enseignants grévistes exigent une amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

La CSET réclame notamment l’abrogation du corps des enseignants auxiliaires et leur reversement dans le corps des fonctionnaires de l’enseignement, l’indemnité de logement pour le personnel de l’éducation et pour toute la carrière, la prime de travail de nuit et la prime de salissure (à intégrer au budget de 2017, en attendant l’adoption du statut particulier) et la résolution définitive du problème de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) du dossier des normaliens.

Les discussions menées au sein du Groupe de travail sur secteur éducatif mis en place par le gouvernement le 18 Janvier dernier en vue de trouver des solutions durables à la crise qui secoue l’éducation, n’ont apparemment rien donné, ces enseignants ayant annoncé une nouvelle grève de 72 heures la semaine prochaine (13, 14 et 15 mars), après avoir paralysé le secteur lundi, mardi et mercredi derniers.

Cette situation a poussé les élèves à descendre dans les rues dans plusieurs villes du pays, dressant parfois des barricades sur les principaux axes. A certains endroits, la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour les dispenser.

Furieux des défalcations sur salaire pour fait de grève, les enseignants grévistes enflamment les élèves chaque fois qu’ils affirment devant ces derniers que « les cours sautés, sont considérés comme faits ».

Pour les autorités, les « précomptes seront toujours effectués de manière systématique et rigoureuse » pour fait de grève. FIN

Edem Etonam EKUE

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