L’ »Unions Chrétiennes de Jeunes Gens / Young Men’s Christian Association » (UCJG/YMCA) a lancé mercredi à Lomé, son projet baptisé : « soutien aux défenseurs des droits de l’homme contre le mauvais traitement systématique des jeunes en conflit avec la loi et pour un meilleur accès à la justice dans quatre régions du Togo », a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News. Ledit projet est financé par l’Union européenne (UE) et Y Care International.
Plusieurs personnalités parmi lesquelles M. Nicolas Berlanga Martinez, chef de la délégation de l’UE au Togo et Yempabou Laré, représentant du ministre des droits de l’homme ont assisté à la cérémonie.
Mme Harriet Knox, Responsable programme Afrique de Y Care International et Edem Sowou, Président de l’Union Chrétienne des Jeunes Gens (UCJG) au Togo étaient aussi présents.
Le projet a pour objectif notamment de renforcer les droits de l’homme et les libertés fondamentales des jeunes en conflit avec la loi au Togo.
D’un montant total de 571.642 euros (environ 374, 972 millions de F.CFA), ce projet a débuté depuis novembre 2013 et prendra fin en octobre 2016 avec comme grandes activités : l’actualisation et la distribution du guide des droits du détenu, l’assistance juridiques par les clubs juridiques à 2.500 détenus, le lancement d’une vaste campagne nationale de plaidoyer en faveur des droits fondamentaux des jeunes en conflit avec la loi et l’appui juridique pour les défenseurs des droits de l’homme qui sont victimes de violations des droits dans l’exercice de leur mission.
Le projet entend réduire les cas de violations de droits humains dans quatre centres de détentions grâce à la collecte, au monitoring et au rapportage des cas. Il entend aussi renforcer les capacités de 180 acteurs de la chaîne de détention dans la protection des droits du groupe cible et promouvoir l’accès à la justice et de meilleures conditions de détention et de réinsertion dans les chefs lieux de quatre régions à savoir : Lomé, Atakpamé, Sokodé et Kara.
M. Nicolas Berlanga Martinez a félicité l’ensemble des acteurs qui ont mis en place ce projet et a vivement souhaité qu’il s’étende à la cinquième région dont de chef lieu est Dapaong.
« La bonne gouvernance fait partie des piliers fondamentaux de l’Union Européenne. La délégation de l’Union Européenne au Togo est très attentive non seulement aux sujets relatifs à la justice et aux droits de l’homme, mais aussi aux codes et procédures pénales et la réinsertion des prisonniers qui recouvrent la liberté. Ce dernier point n’est pas souvent pris en compte au Togo. Nous sommes aux cotés de l’UCJG pour mener à bien ce projet sur toute l’étendue du territoire togolais », a-t-il promis.
Les acteurs qui seront impliqués dans ce projet sont les volontaires de l’UCJG au Togo, le Bureau National Catholique de l’Enfance (BNCE), la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH), l’association Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture ‘ACAT), le Groupe Femmes Droits et Démocratie (GF2D), Avocats Sans Frontières (ASF), les acteurs de la chaine de détention et les détenus.
Le Représentant du ministre des droits de l’homme qui a officiellement lancé les travaux de ce projet, a remercié les différents partenaires du projet et appelé les bénéficiaires à en tirer le maximum de profit.
« Le gouvernement remercie l’Union Européenne pour son appui à la réalisation de ce projet et appelle les bénéficiaires à en tirer un grand profit pour qu’ensemble, nous faisons un grand pas en faveur des détenus au Togo », a souligné Yempabou Laré.
Notons que c’est le deuxième projet de l’UCJG financé par l’Union Européenne. Le premier intitulé : « Justice et Réhabilitation des enfants et jeunes en conflit avec la loi ou à risque de tomber dans la délinquance au Togo » qui a couvert Lomé et Atakpamé, a pris fin depuis janvier 2012.
Rappelons que l’UCJG/YMCA est une Association internationale et interconfessionnelle regroupant des volontaires chrétiens. Elle regroupe sur les cinq continents plus de 120 mouvements nationaux dont celui du Togo. Les « UCJG/YMCA » d’Afrique ont pour vision de « renforcer la capacité des jeunes pour la renaissance africaine ». FIN
En Photo: M. Nicolas Berlanga Martinez (au milieu) lors de la cérémonie
Chrystelle MENSAH
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