Lutte contre l’insécurité, l’extrémisme violent et le terrorisme: Les forces de défense et de sécurité au cœur de l’action, de la nécessité pour les populations de les soutenir

Des éléments des FDS, lors d'un défilé à Lomé (Photo@Archives)

Bien de choses se disent depuis fort longtemps sur les forces de l’ordre et les forces de sécurité, singulièrement appelées Forces de Défense et de Sécurité (FDS), sans pour autant être vraies. Parfois en bien, mais le plus souvent en mal. Et pourtant les FDS font leur travail de sécurisation des biens et des personnes, puis de défense de l’intégrité du territoire avec détermination et fierté, engagement et loyauté.

Ce faisant, c’est sans doute méconnaître «la grande muette», l’institution militaire constituée des frères et sœurs qui ont choisi le métier des armes pour vocation, surtout pour valoriser la nation dans l’intérêt bien compris de nous tous.

Il n’est plus un secret pour personne qu’après des décennies de paix et de sécurité, depuis peu, le pays traverse des moments difficiles liés à l’extrémisme violent et aux menaces terroristes, notamment dans la Région des Savanes. Certes, lesdites menaces s’exposent aussi bien aux civils qu’aux militaires, mais ce sont les FDS qui sont au front.

Pour la réussite de leur mission, il est vrai que les premiers responsables du pays ne ménagent aucun effort, mais les FDS ont nécessairement besoin de la collaboration et du soutien de l’ensemble du peuple. Toute lutte efficace contre le terrorisme et l’extrémisme violent nécessite une résilience nationale et une globale synergie d’actions entre l’armée et sa nation, comme on le dit communément «L’union fait la force».

Durant des décennies, le Togo a connu une longue période de stabilité marquée par une harmonie appréciable entre les populations civiles et les FDS objet même d’admiration à l’époque.

Puis vinrent les années 1990 qui suscitèrent tant d’hostilités contre elles à telle enseigne que la cohabitation pacifique avec la population civile fut progressivement détériorée. Cependant, les militaires demeurent un maillon utile, mieux, indispensable de la société avec leur génie créateur, leur courage en toutes circonstances, sous la pluie et le beau temps pour la vie de notre nation.

En effet, la mission des FDS, comme un peu partout dans le monde, consiste en la défense du territoire national en garantissant l’inviolabilité des frontières terrestres, aériennes et maritimes.

L’aide aux services publics notamment dans le cadre des catastrophes ainsi que la participation aux missions de sécurité publique font également partie des missions des FDS auxquelles il faut ajouter la participation aux opérations de maintien de la paix. Ainsi les différentes opérations, notamment sauver des vies humaines lors des inondations et autres catastrophes naturelles, les actions civilo-militaires, et les actions médicales gratuites, servent à rapprocher davantage les FDS et les populations.

Malheureusement, ces dernières années, des esprits mal intentionnés manipulent l’opinion nationale afin de créer un climat de méfiance entre le peuple togolais et son armée.

Le gouvernement a tenté à plusieurs reprises de redorer le blason du tissu social ainsi déchiré entre la population et l’armée. Du projet réconciliation armée-nation aux journées portes ouvertes sur l’armée, en passant par le plan ORSEC, les assistances lors des catastrophes, les campagnes médicales gratuites et autres, toutes ces initiatives n’ont pu que réduire la méfiance des civils vis-à-vis des militaires sans jamais arriver à renouer l’amour et la complicité d’antan entre les deux pans de la société, condamnés à vivre ensemble. Parfois, se regardant en chiens de faïence, pendant que le danger menace la nation.

Menaces sécuritaires et dispositions prises

Il n’y a plus l’ombre d’un doute, les menaces sécuritaires sont plus que réelles, et pire, les attaques terroristes se déroulent désormais aussi sur le sol togolais. Le Togo est donc en guerre contre des hommes sans foi ni lois, et les dirigeants n’ont cessé d’attirer l’attention des populations sur le fait. En effet, le président de la République, chef des armées, Faure Essozimna Gnassingbé qui le présageait a toujours tiré sur la sonnette d’alarme.

Lors d’un déplacement à Dapaong, dans le nord du pays par exemple, il avait déclaré que «la menace terroriste est réelle et la pression est très forte… on la ressent un peu plus chaque jour».

Le chef de l’Etat ne cesse d’attirer l’attention des populations sur la nécessité de l’union
sacrée contre les menaces sécuritaires. (Photo ARCHIVES)

Et dirigeant averti donc, le président de la République n’a pas tardé à enclencher, par anticipation, des mesures préventives. Il faut dire qu’avec la refondation qui a pour fondement d’identifier et d’agir contre les menaces et risques susceptibles d’affecter la vie de la nation, notamment en ce qui concerne la sécurité des populations, la défense de l’intégrité du territoire national, la permanence des institutions, et la continuité des fonctions essentielles de l’État, les autorités nationales préparaient les FDS à toute éventualité par cette nouvelle organisation militaire territoriale.

Opération Koundjoaré, le bouclier anti-terroriste

C’est ainsi que depuis septembre 2018, le chef de l’État a fait mettre en place l’Opération militaire Koundjoaré qui est un dispositif qui sert de bouclier anti-terroriste entre le Togo et les pays du sahel en proie à l’insécurité, au terrorisme et à l’extrémisme violent.

Au départ, un bataillon renforcé avait été dédié à la surveillance de la Région des Savanes, dans le nord du pays, depuis le début de l’opération Koundjouaré en 2018.

L’opération a largement augmenté en volume depuis. Le pays a, de plus, beaucoup investi dans l’armement, achetant des hélicoptères militaires et des blindés afin de se préparer au fameux «projet d’expansion» des groupes terroristes.

Depuis lors moult tentatives djihadistes ont été repoussées vigoureusement par les FDS de Koundjoaré. Mais suite à l’attaque djihadiste dont a été victime notre pays dans la nuit du 10 au 11 mai 2022 visant un poste avancé du dispositif de l’opération Koundjoaré situé dans la localité de Kpékpakandi (préfecture de Kpendjal), le gouvernement a décidé d’un état d’urgence sécuritaire dans la Région des Savanes. Surtout que cette attaque intervient après une précédente tentative d’attaque, dans cette même partie du territoire, vaillamment repoussée par les forces de défense et de sécurité en novembre 2021 En fait, par cet état d’urgence sécuritaire il est question de créer un environnement et des conditions propices aux mesures administratives et opérationnelles nécessaires à la bonne conduite des opérations militaires, au maintien de l’ordre et de la sécurité dans cette région. L’état d’urgence renforce la célérité de la prise des décisions et facilite une meilleure agilité des services publics et des forces de défense et de sécurité.

«Les forces de défense et de sécurité restent déterminées à rechercher et mettre hors d’état de nuire ces groupes terroristes», assure l’exécutif, mais pour ce faire les FDS ont besoin de la collaboration des populations.

Soutien nécessaire des populations à l’armée en action

Aujourd’hui, c’est la Région des Savanes qui est plus menacée, mais en réalité tout le pays est concerné. Cela ne doit pas être seulement une question de la région du nord, tout Togolais doit se sentir concerné donc. La collaboration avec les FDS est plus que jamais capitale. Et qui dit collaboration dit bonne entente entre les corps habillés et les populations. Raison pour laquelle au lendemain des événements tragiques qui ont secoué les préfectures de Kpendjal  et de Kpendjal-Ouest dans la nuit du 14 au 15 juillet dernier, le chef de l’Etat s’est rendu par deux fois sur les lieux mêmes de la forfaiture des criminels, non seulement pour apporter réconfort aux communautés et familles éplorées et rendre hommage aux victimes, mais aussi et surtout amener les populations locales à renouveler leur confiance à l’endroit des FDS.

Dans la foulée, le président Faure Essozimna Gnassingbé a présidé mercredi 20 juillet 2022 à Dapaong, une grande rencontre d’échanges avec les populations de la Région des Savanes. A l’occasion, le chef de l’État a appelé la population à prendre conscience des sacrifices que la situation actuelle nous impose et s’est dit confiant quant à l’adhésion et au soutien des populations en faveur des efforts nécessaires pour assurer la victoire inéluctable face aux groupes armés terroristes.

Ainsi, l’on peut constater que le président Faure Gnassingbé, chef de l’État, chef des armées, ne ménage aucun effort pour équiper, former et être aux côtés des FDS, mais aussi être à l’écoute des populations. Pendant ce temps, les FDS jouent leur partition au front, et alors que doivent faire les  populations civiles ?

Chaque Togolais doit comprendre qu’il peut être agressé partout sur le territoire national. Alors les populations se doivent de s’unir et faire corps avec les FDS car il faut comprendre que si nous n’avons plus cette paix, il n’y aura plus rien à faire, aucune activité donc, ni même de pays à gouverner pour les professionnels de la politique. Il faut en avoir conscience. La défense commune de notre patrie doit prévaloir sur toutes autres considérations. Nous sommes Togolais avant d’être ceci ou cela. Soyons donc fiers de notre pays. Restons unis et solidaires derrière les FDS.

Soutenons et appuyons les actions entreprises par le chef de l’État dans cette épreuve pour garantir la paix et la sécurité pour le développement de notre pays le Togo.

Rigobert BASSADOU (Togo Presse)