Lutte contre les violences faites aux femmes et filles: Des journalistes des radios rurales et communautaires du Togo, ouillés à Atakpamé

Un atelier de partage et renforcement de capacité a regroupé les 9 et 10 septembre à Atakpamé (environ 175 km au nord de Lomé), les journalistes des radios rurales et communautaires de toutes les régions économiques du Togo, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News sur place.

Cette rencontre organisée par l’ONG la Colombe avec l’appui financier de l’ONU Femmes Dakar, se situe dans le cadre du projet «Réduction de la mortalité maternelle et infantile par la lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles ».

Elle a permis de consolider les acquis des journalistes et partager avec eux des expériences pouvant leur permettre d’améliorer leurs prestations.

Pendant deux jours, les participants ont suivi des présentations sur les violences psychologiques et psychiques à l’égard des femmes et ses conséquences, la prise en charge psychologique des victimes de ses violences etc. développés par le Pr Dassa Valentin du CHU Sylvanus Olympio de Lomé.

La violence se définie selon lui, comme étant l’utilisation de la force physique ou du pouvoir contre soi-même, contre autrui, contre un groupe ou une communauté qui aboutit à des blessures, à la mort, au traumatisme psychologique ou à une dépression.

Pour le communicateur, les violences basées sur le genre sont celles dirigées contre une personne en fonction de son sexe.

«Les coups, les mutilations génitales, l’abus sexuel d’enfants au sein du ménage, l’intimidation sur les lieux de travail, dans les institutions pédagogiques, le trafic de femmes, le mariage précoce etc. », a-t-il ajouté, sont quelques exemples de violences psychologiques faites aux femmes.

S’agissant du Togo, le professeur Dassa Valentin a relevé qu’une étude mené en 2010 révèle que 91% des violences faites aux femmes sont d’origine psycho-morale, 34% d’origine économique, 41% d’origine physique, 33% d’origine sexuelle, et 6,9% portent sur des mutilations génitales féminines.

Comme conséquences, le conférencier a mentionné l’exposition des victimes aux risques des IST/VIH/SIDA, aux grossesses précoces non-désirées, à la réduction de la productivité à l’éclatement de la famille etc.

Abordant la prise en charge psychologique, il a indiqué qu’elle constitue un ensemble de facteurs qui permettra à la victime de retrouver son identité d’antan.

Les participants ont également été outillés sur l’organisation et la réalisation des radios trottoirs.

Le ton des travaux a été donné par la coordinatrice de l’ONG La Colombe, Mme Akakpo Adjoa, qui a souligné que depuis 2012, sa structure est en partenariat avec les journalistes pour ces actions de sensibilisation des communautés à la base.

Précisons que l’Ong La Colombe a été crée le 17 mars 1990 à Lomé. FIN

D’Atakpamé, Djibril KEROL

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