Lutte contre les faux médicaments : Sept présidents à Lomé pour un « accord-cadre légalement contraignant »

Les chefs d’États du Congo, de la Gambie, du Ghana, du Niger, de l’Ouganda, du Sénégal et du Togo se réuniront à Lomé les 17 et 18 janvier dans le cadre d’un sommet, en vue de signer un « accord-cadre légalement contraignant » visant à lutter efficacement contre le trafic des faux médicaments.

Il s’agit d’une initiative de Lomé, appuyée par la Fondation Brazzaville. L’accord de Lomé, engagera ces sept pays à renforcer la législation pour criminaliser le trafic de faux médicaments et sera la première phase d’un programme plus large visant à assurer un accès à des médicaments sûrs et efficaces à tous leurs citoyens.

Il marque la détermination des chefs d’États à lutter contre un commerce assassin qui tue des centaines de milliers de personnes chaque année et finance la criminalité transnationale et le terrorisme.

200 milliards de dollars la valeur du marché illégal chaque année

Chaque année, on estime à 200 milliards de dollars la valeur du marché illégal des médicaments non conformes aux normes et falsifiés, soit environ10 à15% du marché pharmaceutique mondial.

En 2015, 122.000 enfants de moins de 5ans seraient morts à cause d’antipaludiques de mauvaise qualité en Afrique subsaharienne. On estime que 128 pays dans le monde sont touchés par les médicaments falsifiés.

Environ 42% de tous les médicaments falsifiés découverts, depuis 2013, l’ont été en Afrique. Dans certains pays africains, on estime que les médicaments falsifiés représentent 30 à 60% de tous les produits médicaux.

Dans les pays où des réglementations fermes ont été mises en œuvre et sont strictement appliquées, ce chiffre s’élève à1%.

Dans plusieurs pays africains, aucune législation ne criminalise ces pratiques.

L’Initiative de Lomé conduira les pays signataires à créer une législation pour pénaliser ce trafic en imposant des sanctions sévères, à adhérer aux accords internationaux déjà existants et à renforcer les services de détection et de répression.

D’autres pays africains sont encouragés à se joindre à l’Initiative.

La Fondation Brazzaville occupera un rôle clé: elle sera responsable du suivi, de la coordination et du conseil afin d‘assurer la mise en place d’une législation criminalisant le trafic de faux médicaments.

Rappelons que la Fondation Brazzaville est une organisation indépendante à but non lucratif, basée au Royaume-Uni et enregistrée auprès de la Charity Commission.

Elle propose des initiatives visant à promouvoir le développement durable, la prévention des conflits et à faciliter une coopération pacifique sur le continent africain. FIN

Junior AUREL