Lutte contre l’abus et le trafic des drogues : Que « la répression soit davantage combinée avec la prévention » (Yark Damehame)

La répression doit être « davantage être combinée avec la prévention » en matière de lutte contre l’abus et le trafic illicite des drogues, a souligné ce samedi, le ministre de la sécurité et de la protection civile en prélude à la commémoration de la journée internationale de lutte contre l’abus et le trafic illicite des drogues.

L’Assemblée Générale a décrété le 26 juin, journée internationale contre l’abus et le trafic de drogues, afin de renforcer l’action et la coopération aux échelons national, régional et international dans le but de parvenir à une société affranchie de l’abus des drogues.

Cette journée de mobilisation est destinée à sensibiliser la population aux risques encourus lors de la consommation de ces substances.

Selon le ministre de la sécurité et de la protection civile, la drogue continue de susciter de vives inquiétudes à travers les derniers développements de son trafic et par la diversité des produits psychotropes aperçus sur les marchés illégaux.

« La drogue circule entre nos différentes frontières (ports, aéroports, voies terrestres). Sa consommation est croissante au sein de nos communautés, plus particulièrement au sein de notre jeunesse et ce, en dépit des efforts du gouvernement pour l’endiguer », a souligné le Colonel Yark Damehame, rappelant les actions menées par le Togo pour une lutte acharnée contre le phénomène aux côtés de la communauté internationale.

Le phénomène, de dimension planétaire, a longtemps été considéré comme un problème moral. Cette considération a orienté plus d’un siècle durant les politiques et stratégies internationales et nationales de lutte sans parvenir à le freiner considérablement et durablement.

A en croire le ministre, des approches de solutions axées sur la répression destinées à freiner la disponibilité des drogues « sont certes nécessaires voire indispensables, mais elles connaissent cependant leurs limites ».

« Ce qui justifie que la répression soit davantage combinée avec la prévention, une donnée toute aussi importante dans la réduction de la demande de drogue. L’approche mondiale de la lutte contre la drogue est en train de changer. Le phénomène de la drogue est perçu comme un problème social et de santé publique beaucoup plus que moral. Le gouvernement togolais adhère à cette nouvelle vision depuis un certain nombre d’années à travers l’adoption, sous l’impulsion du Chef de l’Etat, d’un plan national intégré de lutte contre la drogue et le crime qui consacre une priorité à la prévention », a précisé Yark Damehame.

Environ 5% de la population adulte mondiale, soit près de 250 millions de personnes âgées entre 15 et 64 ans, ont consommé au moins une drogue en 2014, selon le récent Rapport mondial des drogues publié jeudi par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

Le cannabis, reste la drogue la plus couramment utilisée au niveau mondial, avec une estimation de 183 millions de personnes l’ayant utilisé en 2014, affichent les mêmes chiffres.

La commémoration de cette journée, a poursuivi Yark Damehame, « est une forte exhortation à l’ensemble de la communauté internationale pour focaliser les efforts de lutte sur la prévention ».

« Le Gouvernement s’attelle à arracher les usagers, particulièrement les jeunes, à la +misère euphorisante+ que semble leur procurer la drogue. C’est toute une jeunesse quasiment en perdition et à la dérive que différentes campagnes de sensibilisation et d’éducation tentent de sauver », a indiqué le ministre, ajoutant qu’il est de la responsabilité de tous, gouvernement, parents, éducateurs, de « conjuguer leurs efforts pour aider notre jeunesse à s’affranchir de la drogue afin de s’épanouir dans un environnement sain ».

« Il urge, devant l’ampleur du phénomène, que nous œuvrons de concert pour donner toutes les chances de succès à la lutte contre la drogue », a-t-il martelé.

Le Colonel Yark Damehame a appelé « à la pleine responsabilité de toutes les organisations de la société civile en lutte contre le phénomène, de tous les éducateurs spécialisés et des parents », car conscient que toute bonne éducation commence à la maison ». FIN

Edem Etonam EKUE

www.savoirnews.net, l’info en continu 24H/24