Les moustiquaires, un moyen essentiel de réduire le nombre de décès et les problèmes de santé dus au paludisme

Chaque année, le paludisme tue encore environ 660.000 personnes dans le monde. La majorité de ces victimes vivent en Afrique et concerne les enfants. L’utilisation universelle de moustiquaires imprégnées d’insecticide est essentielle pour combattre le paludisme, l’une des principales causes de mortalité des enfants dans le monde, affirme l’UNICEF à l’occasion de la Journée mondiale du paludisme.

Lorsque le taux de couverture universelle en moustiquaires imprégnées d’insecticide (MILDA) – une moustiquaire pour deux personnes – sera atteint, cette méthode simple et efficace pourrait entraîner une réduction de la mortalité de l’enfant allant jusqu’à 20 pour cent.

« Il est inacceptable que tous les jours plus de 1.500 enfants meurent encore de cette maladie qu’il est possible d’éviter et de guérir », déclare Nicholas Alipui, Directeur des programmes de l’UNICEF.

« Nous devons distribuer des moustiquaires imprégnées d’insecticide à tous ceux qui en ont besoin et fournir des tests de dépistage pour les enfants et des médicaments adéquats à ceux qui sont atteints de la maladie ».

C’est en grande partie grâce à la priorité désormais accordée à la généralisation de l’utilisation de la moustiquaire imprégnée que 1,1 million de vies ont été sauvées à ce jour, et que les taux de mortalité due au paludisme ont diminué d’un tiers en Afrique depuis 2000.

Au Togo, encore plus d’un enfant sur dix meurt avant son cinquième anniversaire et 18 pour cent de ces décès sont dus au paludisme. Beaucoup d’enfants n’ont pas accès au traitement susceptible de leur sauver la vie endéans les premières 24 heures suivant l’apparition des symptômes et le nombre d’enfants dormant sous des moustiquaires imprégnées d’insecticide reste insuffisant.

Les femmes enceintes vivant dans des pays endémiques comme le Togo, sont quatre fois plus susceptibles que les autres adultes de contracter le paludisme et deux fois plus susceptibles de mourir de cette maladie. Infectées, les femmes enceintes risquent d’être anémiées, de connaitre un accouchement prématuré et de donner naissance à un enfant mort-né. Leurs bébés sont susceptibles de souffrir d’insuffisance pondérale à la naissance, ce qui rend peu probable leur survie au-delà d’une année.

Face à ce drame silencieux, l’UNICEF appuie le Gouvernement du Togo dans sa progression vers la couverture universelle en MILDA.

Environ 300.000 MILDA seront distribuées cette année dans 108.000 ménages, pour protéger un total de 94.500 enfants de moins de 5 ans et 69.660 femmes enceintes contre le paludisme dans la région Lomé Commune qui n’avait pas été couverte par la grande distribution de 2011.

Cet appui, financé par le Japon, rentre dans le cadre du projet de lutte contre le paludisme au Togo. Il vise à réduire les taux de mortalité et de morbidité des enfants liés à cette maladie évitable et contribuera également à la mise en œuvre de la chimio-prévention saisonnière du paludisme chez les enfants de moins de cinq ans dans quatre districts de la région des Savanes.

« Combattre le paludisme n’a pas seulement pour effet de sauver la vie d’enfants, mais présente également d’autres avantages pour les communautés touchées », a déclaré la

Représentante de l’UNICEF au Togo, le Dr. Viviane Van Steirteghem.

« Cela permet par exemple d’améliorer la santé des femmes enceintes et donc ensuite de leur nourrisson et de réduire l’absentéisme scolaire », a-t-elle indiqué.

On estime que chaque dollar consacré à la lutte contre le paludisme en Afrique donne un retour sur investissement 40 fois supérieur mais les efforts déployés par tous les acteurs du secteur risquent d’être réduits à néant rapidement si les efforts se relâchent et si les investissements diminuent.

En coopération avec les gouvernements, les donateurs et d’autres partenaires, l’UNICEF au niveau mondial, cherche de nouveaux moyens d’atteindre les enfants les plus vulnérables et les plus difficiles d’accès, afin de parvenir à la couverture universelle. Ainsi, en plus des campagnes à grande échelle de distribution gratuite de moustiquaires menées dans les régions les plus pauvres et les plus reculées, des moustiquaires sont également remises aux enfants dans le cadre des vaccinations de routine et aux femmes enceintes lors des visites de soins anténatals.

L’UNICEF intensifie aussi ses efforts dans le domaine de la prise en charge communautaire intégrée, qui met un ensemble d’interventions vitales à la portée des enfants, des familles et des foyers.

« Nous avons réalisé d’importants progrès mais nous ne devons pas oublier un seul instant que l’objectif est de réduire à zéro le nombre de cas de paludisme et de décès dus à cette maladie. Nous devons faire en sorte que chaque pays dispose des fonds nécessaires pour maîtriser le paludisme et s’en serve pour protéger les enfants et les femmes enceintes », conclut M. Alipui. FIN

Source: UNICEF

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