Les femmes syndicalistes du Togo outillées sur le harcèlement sexuel et les violences faites aux femmes en milieu de travail

Les syndicalistes édifiées sur le harcèlement et les violences faites aux femmes sur le lieu du travail

Le Réseau des Comités des Femmes des Centrales Syndicales du Togo (RECOFET), affiliées à la Confédération Syndicale Internationale (CSI), participent depuis lundi à Kpalimé (120 Km à l’ouest de Lomé), à un atelier national de formation sur le harcèlement sexuel et les violences faites aux femmes en milieu de travail au Togo, a constaté le correspondant de l’agence Savoir News.

Cette formation est initiée grâce à l’appui de la Fondation Friedrich Ebert au profit des femmes syndicalistes togolaises. Elle a objectif de contribuer à l’éradication du harcèlement et des violences faites aux femmes en milieu de travail. Elle vise également à renforcer les aptitudes des participantes, aux négociations.

Pendant trois jours, les femmes syndicalistes seront édifiées sur les textes et dispositions en vigueur sur le harcèlement et la violence sur le lieu de travail, sur les principes fondamentaux de la Convention et de la recommandation qui l’accompagne, sur les droits de la femme en lien avec la convention 183 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), et de la législation nationale, sur la convention N°190 et la recommandation N°206, sur l’amélioration de la santé et la sécurité au travail ainsi que sur l’égalité de chances et de traitement au travail.

Cette rencontre entend aussi renforcer les capacités des femmes sur la prise de parole, afin de les sortir de leur état de silence et de léthargie, de plaider et faire du lobbying dans la ratification de la convention 190 de l’OIT et de sa recommandation, d’identifier les obstacles et d’élaborer un plan d’action pour éradiquer le phénomène.

Selon Mme Nouratou Zato, chargée de programme à la Fondation Friedrich Ebert, les objectifs de cette session de formation sont d’outiller les femmes pour qu’elles comprennent la législation de travail, leurs droits en matière de harcèlement et de violences faites aux femmes, ainsi que les recours qui s’offrent aux victimes quand elles sont face à un phénomène de harcèlement sexuel, pour pouvoir dire leurs droits. Elle a précisé aussi qu’il s’agit d’amener le gouvernement à ratifier la convention 190.

Pour Claudine Akakpo (présidente de RECOFET), la lutte contre les violences et le harcèlement est un fléau qui ébranle toute la société togolaise dans ses différentes composantes.

« L’adoption en juin 2019 de la convention 190 et sa recommandation 206 sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail est une avancée mais, le Togo ne l’a pas encore ratifié… Le but de cette formation est non seulement de soutenir les campagnes de sensibilisation pour stopper les harcèlements et les violences dans le monde du travail, mais aussi soutenir la ratification de la convention au Togo ».

Mme Ghislaine Broohm (Coordinatrice de la CSI-Afrique)  a souligné que face à l’avancée du chômage, de la précarité, de la déréglementation, de la dévalorisation du travail humain, la violence et le harcèlement sur le lieu de travail, sont devenus l’un des défis importants du mouvement syndical. Elle a invité le mouvement syndical à s’adapter et à coopérer avec les acteurs et les actrices du développement, afin de proposer des pistes de solutions capables de garantir la protection du travailleur et de la travailleuse contre toutes les formes de violences et de harcèlement, pour plus de justice sociale.

Elle a exprimé son souhait de voir cet atelier dégager des axes qui permettent d’élaborer une feuille de route cohérente en vue d’une action pour la ratification de la convention et sa recommandation. FIN

De Kpalimé, Omer/Rédaction