« L’entrée dans le repos de l’éternel » et « Le sel et la lumière dans ma cité »: Deux recueils de poèmes dédicacés par Ananivi Hosé Koudouovoh

Après « Lamentation sur la coté d’ivoire », le poète togolais Ananivi Hosé Koudouovoh a présenté samedi a Lomé, deux nouveaux recueils de poèmes, publié à compte d’éditeur, a constaté un journaliste de Savoir News.

Devant des universitaires dont Dr. Togo Ata Apédoh-Amah et Dr Soulé Gbéto, et des étudiants en Lettres et une centaine d’amoureux des vers, M. Koudouovoh surnommé le « Roi du sonnet » (pour n’avoir écrit essentiellement que des sonnets – près de 500 en tout – battant ainsi le record détenu depuis le 16ème siècle par Joachim du Bellay qui n’en a écrit que 323), a présenté ses deux recueils qui dégagent une profonde inspiration chrétienne mêlée d’un engagement social et politique.

« Le premier recueil : +L’entrée dans le repos de l’éternel+ fait flamboyer l’avenir. +Le sel et la lumière dans ma cité+ s’incruste dans le trésor de ma terre natale, dans le trésor de mon continent et dans le trésor du monde entier (…). Ce message est à l’humanité entière. Si chacun de nous peut se reconnaître dedans, je serai le plus honoré et, Dieu sera glorifié dans le ciel. Car j’exprime mes sentiments par rapport aux besoins vitaux de ma cité », a déclaré M. Koudouovoh.

Pour lui, la poésie est avant tout une forme littéraire qui tout en obéissant à des règles précises de rédaction, doit surtout être un instrument qui est mis au service de l’humanité, de la société, des causes nobles et justes. Du coup, il considère son œuvre comme étant un « sacerdoce, un devoir, une mission »:

« Ma mission, c’est surtout de déraciner, de démolir, de faire disparaître et de raser. Mais c’est aussi de bâtir et de planter. Parfois, pour planter on a besoin de tout déraciner, pour construire on a besoin de casser. Je n’écris pas pour tuer un ennemi. J’écris pour célébrer l’humanité (…) Le devoir de mémoire nous impose que pour être équitable, il faut dire la vérité aussi. Et la vérité va triompher toujours. Je suis là pour le bien de l’humanité. Je suis là pour défendre mon pays, je suis là pour que l’Afrique émerge des décombres du passé, je suis là pour que l’humanité sois en paix, qu’elle se tourne vers Dieu pour résoudre son problème », a-t-il indiqué.

Dérangeants et provocateurs, les sonnets de M. Koudouovoh piquent à vif le lecteur de part sa combinaison ostentatoire entre, le divin qui reste toujours présent et, les valeurs humanistes laïques qui se déroulent tel un fil d’Ariane tout au long de ses vers.

« Tout est dans l’homme. Le politique est dans l’homme, le religieux est dans l’homme, le social est dans l’homme (…) Moi, je ne ménage aucun effort pour obéir à la voix de l’éternel. Je n’ai pas à combattre Dieu. Je n’ai pas à lui dire je ne sais pas. Si je lui dis cela, c’est une désobéissance qui est punissable. Ma plume ne fait pas que la satire, ma plume ne fait pas que l’éligible. Ma plume célèbre les hommes vertueux, ma plume célèbre les gens qui m’ont montré leur amour, ma plume célèbre aussi, ceux qui luttent pour la justice, ceux qui se surpassent pour faire flamboyer l’avenir », dira-t-il.

Le riche débat qui a suivi la dédicace a montré que le lecteur en refermant ces recueils reste désarçonné, décontenancé, songeur et interrogateur : « Je voudrais que mes lecteurs lisent mes textes sans préjugés et qu’au lieu de condamner, d’aller trop vite à la critique destructrice, qu’il essaie de construire un univers radieux avec moi (…) ».
« Quand je prend ma plume, ce n’est pas pour détruire les gens, j’écris pour célébrer l’humanité et l’humanité souffrante fait mal à notre créateur », a conclu M. Koudouovoh.

L’auteur, Ananivi Hosé Koudouovoh est né le 21 janvier 1974 à Lomé. Champion du Togo aux jeux de lettres de 1992 à 1997, il est actuellement doctorant en langues, littératures et civilisation française à l’université de Nice (France). Il vient de faire paraître son troisième recueil de poèmes. Quinze autres déjà écrits sont annoncés pour les jours à venir.

Notons que le sonnet est un poème à forme fixe qui fut utilisé pour la première fois en 1240 à la cour du roi Frédéric II (empereur d’origine germanique). Il est composé de 14 vers généralement des alexandrins (vers de douze syllabes), répartis en deux quatrains (strophe de 4 vers) et deux tercets (strophes de 3 vers).

Ananivi Hosé Koudouovoh utilise beaucoup plus une forme proche du sonnet dit italien, celle utilisée par les poètes de la pléiades, Joachim du Bellay, Pierre de Ronsard. FIN

En Photo: Ananivi Hosé Koudouovoh (au milieu) lors de la rencontre

Sosthène HOUMEY-HAKEH (Stagiaire)

Savoir News, La Maison de L’INFO

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