Recensement: Les facilitateurs plaident pour une « prorogation exceptionnelle » de trois jours « maximum », le 20 décembre maintenu pour les législatives

Les présidents Nana Akufo-Addo et Alpha Condé, les deux facilitateurs.

Les facilitateurs de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dans la crise qui secoue le Togo ont plaidé pour une « prorogation exceptionnelle » des inscriptions sur les listes électorales pour une période « maximum de 3 jours ».

Cette opération de rattrapage, permettra « aux acteurs politiques et aux citoyens qui n’auraient pas pu se faire enrôler, de pouvoir le faire sans préjudice de la date du 20 décembre, telle que fixée par la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cédéao pour la tenue effective des élections législatives », soulignent les facilitateurs de la Cédéao dans un communiqué rendu public.

Le recensement qui a pris fin depuis le 25 octobre, a été boycotté par la coalition de l’opposition pour exiger notamment l’arrêt du processus électoral, la recomposition du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et la reprise de toutes les activités déjà menées par l’Institution.

Les présidents ghanéen Nana Akufo-Addo et guinéen Alpha Condé se « réjouissent du déploiement des experts et des observateurs de la Cédéao pour accompagner et superviser tout le processus de préparation et d’organisation des élections ».

« La Cédéao tient à rassurer toutes les parties, qu’en rapport avec la communauté internationale, toutes les dispositions nécessaires à l’élaboration d’un fichier électoral fiable et crédible et à des élections inclusives et transparentes, seront prises conformément au mandat qui lui a été confié », souligne le communiqué des facilitateurs.

Par ailleurs, la Cédéao « recommande la poursuite des mesures d’apaisement, afin de renforcer le climat de confiance entre tous les acteurs ».

A cet effet, les deux facilitateurs « encouragent le gouvernement à renforcer les mesures de sécurité et à poursuivre les efforts visant à garantir les droits et libertés de tous les leaders et acteurs politiques dans l’exercice de leurs activités sur toute l’étendue du territoire national ».

Concernant les personnes encore détenues dans les prisons du pays dans le cadre des manifestations de la coalition, les présidents Akufo-Addo et Condé ont — tout en saluant les mesures déjà prises — exhorté le gouvernement à faire accélérer les procédures judiciaires et à étudier la possibilité de mesures de clémence additionnelles en leur faveur».

Une cinquante de personnes croupissent toujours dans les prisons, selon Jean Pierre Fabre (Chef de file de l’opposition) interrogé par l’Agence Savoir News.

Les facilitateurs ont « réitéré leur opposition au recours à la force et à la violence » et ont recommandé « le calme et la retenue à tous les acteurs togolais ». FIN

Edem Etonam EKUE