Législatives : Des CELI installées et début du recensement le 1er octobre, initiatives « nulles et non avenues », martèle l’ANC

Le président de la CENI (au milieu), lors de la cérémonie.

Le recensement électoral en vue des législatives du 20 décembre, démarrera le 1er octobre, a annoncé ce dimanche le président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) Kodjona Kadanga, après l’installation des membres des Commission électorale locale (CELI) des préfectures du Golfe, d’Agoènyivé et de Lavé. La cérémonie s’est déroulée au siège de ladite Institution à Lomé.

« L’évolution du processus suit son cours, selon la feuille de route qui est mise à votre disposition et dont les grandes étapes se déclinent comme suit : recrutement du personnel électoral enclenché depuis le 13 août (…). Opération de recensement en zone 1: démarrage le 1er octobre. Opération de recensement en zone 2 : démarrage le 17 octobre », a précisé M.Kadanga.

« Vous avez compris, votre tâche est très importante et les échanges de ce jour vont permettre de lever tout équivoque, et de garantir un scrutin libre et transparent. Vous n’êtes pas sans savoir que les élections législatives doivent se tenir le 20 décembre 2018 », a-t-il rappelé devant les membres de ces CELI.

Treize des trente-huit CELI ont donc reçu au cours de cette cérémonie les outils nécessaires pour s’atteler à leur tâche. Les membres des autres Commissions électorales locales, seront installées les prochains jours.

 

Initiatives « nulles et non avenues »

 

La CENI a repris à toute vitesse ses activités, en vue des législatives du 20 décembre, au lendemain de la feuille de route de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) pour une sortie de crise au Togo.

Vue partielle de l’assistance, lors de la cérémonie.

Dans le même temps, la coalition de l’opposition ne cesse de bouder cette Institution. L’opposition parlementaire n’a pas encore désigné ces quatre représentants au sein de cette Commission.

Selon l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, principal parti de l’opposition), le dialogue politique en cours envisagé, sous l’égide du Comité de suivi, appelle à une « recomposition » de la CENI.

« Cette recomposition, qui interviendra incessamment dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route adoptée par la Cinquante-troisième session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO le 31 juillet 2018 à Lomé, vous disqualifie et rend nulles et non avenues les initiatives intempestives, au demeurant provocatrices, par lesquelles vous tentez de mettre en place le dispositif habituel de fraude et de coup de force électoral du RPT/UNIR », écrit Me Isabelle Améganvi, dans une correspondance au président de la CENI.

« Je vous demande en conséquence de sursoir à toutes ces initiatives unilatérales et non-consensuelles jusqu’à la recomposition effective de la CENI », ordonne la première vice-présidente de l’ANC dans cette correspondance en date du 13 août dernier.

Précisons que la CEDEAO a pris le taureau par les cornes dans la crise qui secoue le Togo, suite au +blocage+ observé dans le dialogue démarré depuis le 19 février (entre le pouvoir et la coalition de l’opposition) et qui n’a connu que quatre séances (19 février, 23 février, 23 mars et 27 juin). Une mission des deux facilitateurs (présidents ghanéen et guinéen) serait attendue à Lomé la semaine prochaine. FIN

 

Edem Etonam EKUE