Le Synbank maintient sa grève, le ministre Bawara appelle à la « modération » et à la « concertation » des acteurs concernés

Le Syndicat des employés et cadres des banques, des établissements financiers et des assurances du Togo (Synbank) a décidé de maintenir sa grève de 72 heures à compter de mardi, exigeant le « respect strict de la loi de l’État Togolais », selon un communiqué rendu public.

« Comme cette grève a pour objectif de faire appliquer la loi du travail dans toute sa rigueur, nous informons nos membres des banques, des établissements financiers et des compagnies d’assurances et des sociétés de courtages que la grève des 25, 26 et 27 juin 2019 est maintenue et commence ce 24 juin 2019 à partir de minuit », souligne le communiqué relayé sur les réseaux sociaux. Le Synbank exige notamment la réintégration des 9 employés de NSIA-Togo licenciés.

Ce mouvement de grève est maintenu, malgré la rencontre tenue ce lundi par le ministre en charge du travail Gilbert Bawara avec le directeur général de NSIA-Togo et les représentants du Synbank.

Ont aussi pris part à cette rencontre, les responsables de certaines centrales syndicales, ainsi  que ceux des associations professionnelles du secteur bancaire.

A l’issue des travaux, il est à noter quatre points ou « conclusions » : (i), la poursuite du dialogue et de la concertation au niveau de NSIA et des autres sociétés, (ii) que le calcul et le paiement des droits légaux des personnes licenciées soient respectés, (iii) l’appel du ministre Bawara aux acteurs concernés à la modération et à la concertation et (iv) et son appel à surseoir à la grève.

Interrogé, M.Bawara a précisé avoir déjà reçu les principaux responsables du Synbank et le directeur général de NSIA-Togo. Il avait même souhaité que des solutions soient trouvées à la situation, à travers le dialogue.

« Les inspecteurs du travail et la Direction générale du travail ont eu à s’occuper de ce dossier comme il est de coutume», a souligné le ministre, invitant les uns et autres au dialogue.

Car ce dernier a reconnu le « déficit » de dialogue et de concertation entre les différents acteurs concernés : « Les responsables de NSIA auraient dû être beaucoup plus entreprenants pour veiller à ce qu’il y ait un dialogue et un esprit de respect et de considération entre toutes les parties prenantes ».

« Il y avait quelques malentendus et incompréhensions et certains ont eu le sentiment de n’avoir pas été entendus et écoutés ».

Pour M.Bawara, deux problèmes se posent à NSIA-Togo : le respect des dispositions du code du travail relatives au permis de travail.  Et il s’est engagé à assurer– au nom du gouvernement — le respect de ces normes. FIN

Edem Etonam EKUE