Le président français reçoit mardi Patrice Talon pour finaliser la restitution de 26 trésors

Quelques œuvres d'arts

Le président français Emmanuel Macron reçoit mardi son homologue béninois Patrice Talon pour finaliser la restitution de 26 oeuvres des trésors royaux d’Abomey, conservées jusqu’ici au musée parisien du Quai Branly, qui rejoindront le Bénin dès mercredi.

Le chef d’Etat béninois sera accueilli au palais présidentiel de l’Elysée dans la matinée pour la dernière étape de ce processus inédit, à savoir la signature de l’acte de transfert de propriété de ces oeuvres à la République du Bénin.

Ce document sera signé par les ministres de la Culture, la Française Roselyne Bachelot et le Béninois Jean-Michel Abimbola, avant une déclaration conjointe des deux présidents, selon la présidence française.

Les oeuvres partiront ensuite à bord d’un avion avec Patrice Talon et leur arrivée sera célébrée mercredi à Cotonou.

Parmi elles, figurent des statues totem de l’ancien royaume d’Abomey ainsi que le trône du roi Béhanzin, pillés lors de la mise à sac du palais d’Abomey par les troupes coloniales françaises en 1892.

Emmanuel Macron s’était engagé à Ouagadougou (Burkina Faso) en 2017 à rendre possible les restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en France.

Afin, explique la présidence, de permettre à « la jeunesse africaine d’avoir accès en Afrique, et non plus seulement en Europe, à son propre patrimoine ».

Cette initiative est « un marqueur important pour la construction d’une nouvelle relation et d’un nouveau regard entre la France et le continent africain », selon l’Elysée.

Une loi votée en décembre 2020 a rendu possible ces restitutions au Bénin en permettant des dérogations au principe d' »inaliénabilité » des oeuvres dans les collections publiques, parce qu’elles avaient fait l’objet de pillages caractérisés. Avant d’être restituées, les 26 oeuvres ont été montrées ensemble une dernière fois au musée du Quai Branly, qui s’est félicité du « vif succès » de cette exposition, vue par « 15.000 personnes en sept jours ».

SOURCE : AFP