Le bureau de conseil interprofessionnel de la filière Soja du Togo, installé à Kpalimé

Le bureau du Conseil Interprofessionnel de la Filière Soja au Togo (CIFS-Togo) a été installé vendredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé) par le point focal du Cadre Intégré Renforcé Abe Talima Claude lors d’une cérémonie solennelle en présence des acteurs de l’administration, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.

Des acteurs du secteur privé et de la société civile, ainsi que des représentants des différents maillons de la chaîne de valeur notamment les producteurs, les transformateurs et les commerçants/exportateurs, étaient aussi présents.

La mise en place de ce bureau, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de renforcement des capacités productives et commerciales de la filière soja au Togo mise en œuvre par la Centrale des Producteurs de Céréales (CPC) avec l’appui du Cadre Intégré Renforcé (CIR).

Ce bureau de 9 membres est présidé par M. Bakoundah Dessofom Gustav pour un trois ans non renouvelable. Il est assisté par un Comité de Contrôle Interne (CCI) de trois membres dirigé par M. Olou-Adara Ayéfoumi.

Le bureau aura pour mission entre autre de renforcer les capacités techniques et productives de la filière soja, afin d’améliorer le schéma de production et d’amener les producteurs à s’approprier les vraies techniques de production de soja.

Cette instance doit également travailler pour la mécanisation de la filière, afin d’éviter l’utilisation des herbicides dans la production du soja.

L’interprofession entend également œuvrer pour la rentabilisation de la filière à travers la disponibilité des semences de qualité et l’introduction de nouvelles semences à haut rendement pour assurer la compétitivité  des graines de soja à l’échelle internationale.  Il se propose aussi de travailler pour la structuration des prix, c’est-à-dire proposer des prix qui permettront à chaque maillon de la filière de tire profit.

« L’installation de l’interprofession soja au Togo, s’avère nécessaire pour une meilleure organisation de cette filière, afin de rentabiliser les activités des acteurs des différents maillons de la chaîne de valeur de soja », a précisé le point focal du Cadre Intégré Renforcé, Abe Talima Claude.

Celui-ci, a souligné que l’installation de ce bureau constitue une étape décisive et intervient à la suite d’un processus de sensibilisation et de formation des principaux acteurs et bénéficiaires directs dans toutes les régions économiques du pays sur la nécessité d’organiser cette filière à travers un schéma de structuration.

Il a rappelé l’intérêt que le Chef de l’Etat et l’ensemble du gouvernement accordent à l’organisation et au développement des filières agricoles dans le pays.

Abe Talima Claude a invité tous les acteurs à plus d’ardeur dans le travail de production, d’achat, de transformation, d’exploitation et à conjuguer leurs efforts pour le bien de l’interprofession et ses membres.

Pour Agboto Yaovi (président du Conseil d’Administration de la Centrale des Producteurs de Céréales/CPC), cette Centrale a rempli sa mission, celle de faciliter la mise en place de l’interprofession de soja ; Il a rappelé que cette mission est délicate et difficile dans la mesure où les acteurs des trois collèges n’ont pas le même intérêt. Aussi a-t- il remercié tous les acteurs qui ont contribué à la naissance de l’interprofession soja au Togo.

Le préfet de Kloto, Assan Koku Bertin a souligné l’importance de l’agriculture dans le développement du pays et indiqué que la filière soja est un secteur porteur raison pour laquelle il a invité les acteurs à s’investir pour le développement de cette filière.

Bakoundah Dessofom Gustav (président du conseil interprofession de la filière soja) a pour sa part, promis travailler pour la sécurisation de la filière.

Parlant du soja biologique, M. Bakoundah a souligné qu’aujourd’hui, le soja biologique est valorisé, précisant que les acteurs se sont orientés vers l’agriculture biologique.

Il a précisé que cette agriculture biologique permet en outre de préserver l’environnement. A propos du soja OGM, le président de l’Interprofession se réjouit que dans la politique nationale, les ONG sont proscrits dans la filière soja au Togo.

« Il n’y a pas OGM au Togo, les graines Soja que nous avons au Togo sont non OGM et c’est déjà un bon pas. Maintenant ce qui reste à faire, c’est d’augmenter la productivité, de sécuriser la filière pour que tous les acteurs en profitent », a souligné M. Bakoundah. FIN

De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE