La Guinée célèbre la fin d’Ebola et prépare des équipes de prévention

Le gouvernement guinéen en collaboration avec ses partenaires dont l’OMS, la Croix-Rouge et l’Union européenne a une nouvelle fois célébré samedi à Conakry la fin de l’épisode d’Ebola, tout en lançant la mise en place de huit équipes régionales de riposte aux épidémies.

Soutenu par l’Union européenne et la France à hauteur de 5,8 millions d’euros, « ce projet est intégré dans la stratégie générale de lutte contre le virus Ebola en Guinée et s’inscrit également dans la perspective de la phase post-crise en préparant la lutte contre l’ensemble des maladies à potentiel épidémique », explique un communiqué des bailleurs de fonds.

Concrètement, précise le texte, ces équipes régionales polyvalentes d’alerte et de riposte aux épidémies (ERARE), placées sous la tutelle du ministère guinéen de la Santé, seront « en mesure d’intervenir sur toute épidémie, en particulier le choléra, la rougeole, la fièvre jaune et les fièvres hémorragiques, comblant ainsi un vide au sein de la pyramide sanitaire qui avait favorisé l’expansion de la maladie à fièvre hémorragique à virus Ebola ».

Chaque équipe sera composée de 24 personnes dans les 7 régions administratives de la Guinée et de 38 personnes pour la zone spéciale de Conakry.

La cérémonie, présidée par le Premier ministre guinéen Mamady Youla, en présence des ambassadeurs de France et de l’Union européenne, coïncide avec la déclaration de la fin de la toute dernière résurgence du virus Ebola en Guinée.

Une cérémonie avait déjà eu lieu mercredi à Conakry à l’initiative des responsables guinéens et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).L’OMS avait alors déclaré « la fin de la transmission du virus Ebola » en Guinée, alors que le pays a passé 42 jours – deux fois la durée maximale d’incubation – sans nouveau cas depuis le second test négatif sur le dernier patient.

La fièvre hémorragique à virus Ebola apparue fin 2013 dans le sud de la Guinée, a fait au moins 2.500 morts, essentiellement en Guinée forestière.

SOURCE : AFP