La Fondation « Pax Africana » d’Edem Kodjo salue le retour à une « vie constitutionnelle normale » au Mali

La Fondation « Pax Africana » de l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo a salué vendredi, le retour à une « vie constitutionnelle normale » au Mali, pays secoué depuis le 22 mars par un coup d’Etat militaire ayant renversé le président Amadou Toumani Touré.

« Pax Africana » avait déjà exigé le 24 mars dernier, le retour « inconditionnel à l’ordre constitutionnel » dans ce pays.

Le président de l’Assemblée nationale du Mali, Dioncounda Traoré, a été investi jeudi comme le président par intérim du Mali. Ce dernier a prêté serment lors d’une cérémonie d’investiture au Centre international de conférence de Bamako, avec la participation du président de l’ex-junte, le capitaine Amadou Sanogo.

Dioncounda Traoré a été investi suite à l’accord-cadre signé entre la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de Ouest (CEDEAO) et les éléments de la junte.

Dans une déclaration transmise à l’Agence Savoir News, la Fondation +Pax Africana+ « note avec satisfaction le retour, sous l’égide de la CEDEAO, à une vie constitutionnelle normale, marquée par le rétablissement des institutions républicaines, conformément à la Constitution de 1992, d’une part, et la démission, dûment constatée par la Cour Suprême du Mali, du Président Amadou Toumani Touré, d’autre part ».

Elle salue le « consensus réalisé par la classe politique malienne en vue d’un retour rapide à une gouvernance politique fondée sur le respect des principes et valeurs démocratiques, et confirmée par la désignation du Président intérimaire en la personne de Dioncounda Traoré, un homme d’expérience ».

Selon la Fondation de M.Kodjo, « le règlement pacifique rapide de cette crise témoigne de la maturité politique du peuple malien et illustre, par ailleurs, la détermination des peuples et des Etats africains à jouer le rôle de premier plan qui leur revient dans la gestion et le règlement des conflits, le maintien de la paix et de la sécurité sur leur continent ».

« Du reste, elle en appelle instamment à une période de transition qui veille à préserver les acquis du peuple malien aux fins de consolider et de promouvoir l’Etat de droit; de sauvegarder l’intégrité territoriale, par le retour de Gao, de Kidal et de Tombouctou notamment dans les frontières internationalement reconnues de l’Etat indépendant et souverain du Mali depuis 1960, ainsi que l’unité de son peuple et d’organiser des élections pacifiques, libres, démocratiques, transparentes, dans des conditions acceptables par toutes parties prenantes », souligne la déclaration.

S’agissant de la proclamation, le 6 avril dernier, de l’indépendance des territoires occupés dans le Nord du Mali par les rebelles touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad, la Fondation « Pax Africana » rappelle que « toute modification unilatérale de frontières par voie armée est une violation grave des principes du droit international ».

Elle se réjouit de la « position unanime » exprimée par la communauté internationale qui a refusé la reconnaissance de « l’indépendance de l’Etat d’Azawad ».

« Pax Africana » lance un « vibrant appel aux nouvelles autorités maliennes à mettre tout en œuvre pour trouver, dans le cadre de l’Etat du Mali, par voie de dialogue et de concertation, à titre prioritaire, des solutions appropriées, répondant aux préoccupations vitales des régions et des populations concernées ».

Rappelons que les neuf ministres arrêtés et détenus au lendemain du putsch ont été libérés jeudi par la junte malienne. FIN

Junior AUREL

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