Justice: A Kpalimé, des acteurs de la chaîne pénale et judiciaire mieux outillés sur la santé mentale et les droits de l’homme dans les centres de détention du Togo

Une trentaine d’acteurs de la chaîne pénale et judiciaire venus de quatre préfectures (Agou, Kloto, Kpélé et Danyi) ont été mieux outillés sur la santé mentale et les droits de l’homme dans les centres de détention du Togo, lors d’une formation tenue ce jeudi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.

A l’issue de cette formation, les participants ont formulé une série de recommandations à l’endroit de l’Etat et des différents acteurs impliqués dans la prise en charge des personnes vivant avec des problèmes de santé mentale, notamment la création des centres d’arrêts de norme internationale, la création des centres de prise en charge psychiatriques dans les régions du Togo, la mise en place effective de la politique de réinsertion sociale.

Autres recommandations formulées: Humaniser des conditions de détention, promouvoir la formation des psychiatres, sensibiliser les médecins et autres acteurs de santé sur les questions de santé publiques, mettre à la disposition de chaque prison au moins un médecin.

Cette formation fait suite à celle tenue le 24 novembre dernier simultanément à Lomé (pour la région Maritime) et à Kara (pour la région de la Kara).

Organisée par Handicap International, cette formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Quartiers d’Avenirs », financé par l’Agence Française de Développement (AFD) pour une durée de 3 ans (2014-2017).

Ce projet vise à améliorer les conditions de vie des personnes vivant avec des problèmes de santé mentale dans trois prisons civiles du Togo: Lomé, Kara et Dapaong.

Cette formation a pour objectif d’améliorer les méthodes de contraintes appropriées et humaines pour la prise en charge des personnes vivant avec des problèmes de santé mentale.

Ont pris part à cette rencontre: des officiers de police judiciaire, des surveillants de l’administration pénitentiaire, des magistrats des différents sites d’intervention du projet et des professionnels de la santé mentale.

« Avant la mise en œuvre de ce projet, nous nous sommes rendus compte que les méthodes de contraintes qui en principe devraient être les propriétés humaines, applicables aux personnes en conflit avec la loi, ne le sont vraiment pas, soit par ignorance ou soit par méconnaissance », a souligné Ignace Tchindi (Chargé d’animation du Projet +Quartier d’Avenir+ à Handicap International).

« C’est la raison pour laquelle nous avons initié ce projet, afin de formuler cette idée en terme d’action et de coopter des spécialistes en santé mentale et en droit pour appuyer l’équipe opérationnelle du projet +quartier d’avenir+ pour former les différents acteurs impliqués dans la prise en charge des personnes vivants avec des problèmes de santé », a-t-il précisé.

« Nous avons réfléchi globalement sur les méthodes appropriées pour contraindre et maintenir les gens en détention et nous nous sommes appesantis sur les règles minima des Nations Unies », a ajouté M.Tchindi.

Les participants ont suivi deux communications : « la santé mentale et les signes de détresse psychologique » et « les méthodes de contraintes appropriées et humaines ». FIN

De Kpalimé, Ahmed MAESTRO

www.savoirnews.net, l’info en continu 24H/24