Journées portes ouvertes sur les centres d’écoute du GF2D : Les populations de Kpalimé sensibilisées sur les violences faites aux femmes

La population de Kpalimé a été sensibilisée sur les violences faites aux femmes et aux jeunes filles lors d’un meeting le vendredi à Kpalimé (120 Km à l’ouest de Lomé), lors de la campagne des 16 jours d’activisme pour lutter contre les violences faites aux femmes, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.

Cette activité a été réalisée dans le cadre des journées portes ouvertes sur le centre d’écoute et d’assistance juridique de Kpalimé sur le thème général « maintenons nos efforts contre les violences faites aux femmes ».

Ces jouées sont organisées par le Groupe de réflexion et d’action Femme, Démocratie et développement (GF2D), en partenariat avec le ministère de l’action sociale, le conseil supérieur de la magistrature, l’ordre des avocats, la chambre des Notaires et la chambre des huissiers du Togo, avec l’appui de l’UNFPA, du PNUD et de la BID.

Ces journées portes ouvertes sont une occasion pour le GF2D non seulement de rapprocher davantage les services juridiques de la population, notamment les femmes et les filles victimes de violences, mais aussi de les motiver à booster leur autonomisation économique à travers des conseils sur l’entrepreneuriat.

Selon Mme Akpokli Pierrette (membre du bureau du GF2D), les violences constituent un fléau social ayant des conséquences néfastes non seulement sur les victimes, mais aussi sur la société

Elle a passé en revue ces violences leurs conséquences, précisant que les femmes et les filles constituent les couches les plus vulnérables face à ce phénomène.

« A toutes les étapes de leur vie, elles sont confrontées à des discriminations et subissent diverses formes de violences », a précisé Mme Akpokli.

Elle a relevé les différentes formes de violences dont sont victimes les femmes quelle que soit leur classe sociale, leur appartenance à une race, à une ethnie à une religion. Il s’agit dit-elle, des violences physiques, morales, psychologiques et économiques.

Face à ce phénomène, la communauté internationale s’est toujours mobilisée pour élaborer des stratégies afin de mettre fin aux comportements discriminatoires et aux actes de violences à l’égard des femmes et filles. Et l’une des actions est la campagne de 16 jours qui débute le 25 novembre pour finir le 10 décembre de chaque année », souligne-t-elle.

Pour le GF2D, dit-elle, le maintien des efforts contre les violences faites aux femmes se traduit par le renforcement des actions pour protéger toutes les filles et femmes des hameaux les plus reculés contre les harcèlements sexuels, les mutilations génitales ou sexuelles, les viols, les incestes, les actes de pédophilie, les mariages et grossesses précoces.

« Maintenir nos efforts contre les violences faites aux femmes et aux filles nous interpelle également sur la nécessité de mettre en place des ressources adéquates pour accompagner la prise en charge médicale, psycho sociale et juridique des victimes de violences notamment les plus démunies et les plus vulnérables », a-t-elle insisté.

Elle a invité tout le monde à jouer sa partition pour offrir un environnement sain et propre à la jouissance des droits humains. Mme Akpokli a convié les hommes et les garçons à s’impliquer davantage dans cette lutte, en adoptant des comportements responsables et exemplaires et à être des vecteurs de changement pour un monde sans violence. Quant aux acteurs déjà engagés, elle leur a demandé de travailler de concert en vue de définir des procédures standards pour venir à bout de ce phénomène.

Mme Akpokli a salué les efforts du gouvernement dans la lutte contre ces violences et les membres du corps judiciaires, les forces de l’ordre, les agents de la santé, les autorités traditionnelles et religieuses les OSC pour leur accompagnement des victimes de violence et leurs efforts pour endiguer le phénomène.

Le secrétaire général de la préfecture de Kloto, Sogoyou Békéyi a de son côté, félicité le GF2D pour ses actions en faveur de la promotion des droits de la femme au Togo et pour cette initiative qui vise à renforcer les actions de lutte contre les violences faites aux femmes et filles. FIN

 

De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE