Jeune homme tué par balle : CNDH, Ongs de défense des droits de l’homme et opposants montent au créneau

Mme Nakpa Polo, Président de la CNDH

La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), des organisations de défense des droits de l’homme, ainsi que des opposants sont montés au créneau, au lendemain de la mort par balle jeudi dernier, d’un jeune homme dans un quartier de Lomé.

Le jeune a été tué, suite à une vive altercation entre lui et deux militaires à  Avédji, non loin du carrefour Sun City.

Dans un communiqué, la CNDH « s’indigne face à ce décès impliquant les forces de défense et de sécurité » et les appelle au « professionnalisme ».

La Commission invite « la hiérarchie militaire et policière à prendre la mesure de ces exactions récurrentes qui fragilisent la cohésion sociale ».

Elle invite la population au « calme » et à la « retenue » et exhorte le gouvernement « à faire aboutir l’enquête, afin de mettre à la disposition de la justice, les agents impliqués dans ce drame ».

La Ligue togolaise des droits de l’homme (LTDH) et l’Association des victimes de torture au Togo (ASVITTO) déplorent un homicide volontaire d’un agent de la force publique sur un honnête citoyen ».

« Il s’agit d’un cas de flagrant délit d’homicide volontaire sur fond de manque de professionnalisme qui a toujours caractérisé nos forces de l’ordre et de sécurité qu’il faut corriger dans l’application des règles de maintien d’ordre », dénoncent les deux organisations dans un communiqué conjoint.

Elles « exigent que les auteurs et complices du meurtre soient soumis à la rigueur de la loi, afin de mettre fin à l’impunité dans notre pays, surtout lorsqu’il s’agit des forces de sécurités et de défense ».

Certains partis politiques de l’opposition ont également réagi, face à cette bavure policière.

Pour Me Dodji Apevon des Forces démocratiques pour la République (FDR), « c’est cette banalisation de la vie de nos concitoyens qui est la source de l’escalade des actes de violences, avec mort d’hommes constatés ces derniers temps ».

« Dans tout pays qui se dit démocratique, les forces de défense et de sécurité ont pour vocation, de préserver la sécurité et l’ordre public et de veiller à la protection des individus, des institutions et des biens », souligne-t-il.

« Aujourd’hui, nous attendons de nos policiers et de nos gendarmes, la plus grande déontologie. Des comportements qui ne sont pas acceptables ont été vus ou pointés », renchérit Innocent Kagbara, député et président du Parti Démocratique Panafricain (PDP).

Il a invite les forces de l’ordre et de sécurité à « faire preuve d’exemplarité en toutes circonstances ».

Le général Yark Damehame (ministre de la sécurité) a annoncé, le jour du drame, l’ouverture d’une « enquête », martelant que cet « incident grave ne restera pas impuni ». FIN

Edem Etonam EKUE