Interpellation de 5 étudiants: CACIT pour leur « libération sans conditions »

Le Collectif des Associations contre l’Impunité (CACIT) présidé par Me Zeus Ata Messan Ajavon a demandé dans un communiqué rendu public, la « libération sans conditions » des cinq étudiants interpellés mercredi dernier lors d’une manifestation sur le campus de Lomé.

Sébou Adou, le président du Mouvement pour l’épanouissement des étudiants du Togo (MEET) et quatre autres membres de mouvement ont été « interpellés et gardés à vue », suite à une « manifestation violente et non autorisée » sur le campus de Lomé mercredi, selon un communiqué du gouvernement publié mercredi soir.

Selon le texte lu sur les médias d’Etat, les responsables du MEET et leurs partisans « se sont à nouveau livrés à des actes de violences, cassant des édifices publics de l’université de Lomé et perturbant gravement le déroulement des activités pédagogiques ».

« Les contrôles effectués par les forces de sécurité ont permis de trouver effectivement des étudiants porteurs de bidons d’essence, avec des pierres signes manifeste d’un plan délibéré des responsables du MEET de poursuivre les troubles et les violences sur le campus universitaire de Lomé », souligne le communiqué.

Dans son communiqué dont l’Agence Savoir News a obtenu copie, le CACIT indique n’avoir remarqué « à aucun moment, la détention des machettes, des bidons d’essence, des lances pierre par des étudiants ».

« Au sujet des actes de vandalisme dont le communiqué fait allusion, le CACIT souligne que durant tout le temps qu’ont passé ses agents sur le Campus lors des manifestations, aucun acte de violence n’a été constaté pour justifier le recours à la méthode forte par les forces de l’ordre. Seuls les bancs publics ont été déplacés par les étudiants, sous les yeux vigilants de nos agents déployés sur le terrain, pour barricader les voies par lesquelles les forces de l’ordre les assaillent », précise le communiqué du CACIT.

« Au regard du rapport fait par ses agents, les étudiants arrêtés ont été sévèrement violentés avant d’être embarqués dans les véhicules des forces de l’ordre », poursuit le texte.

Le CACIT demande « la libération sans conditions des étudiants arrêtés, le retrait des forces de l’ordre et de sécurité du Campus universitaire de Lomé et l’ouverture d’un dialogue franc et sincère pour trouver une issue favorable à cette situation qui prévaut actuellement à l’Université de Lomé ».

En rappel, le MEET est le Mouvement ayant déclenché des manifestations sur le Campus depuis le 25 mai dernier pour dénoncer le nouveau système « Licence Master Doctorat » (LMD).

Beaucoup d’étudiants contestent depuis quelques mois, le nouveau système LMD en vigueur sur les Campus de Lomé et de Kara (nord) depuis 2006.

Ils réclament des mesures d’accompagnement, estimant le système extrêmement complexe.

Ces étudiants exigent également le versement d’une cinquième tranche d’aide et l’institutionnalisation d’une cession de rattrapage à l’image du système classique.

Le Campus avait été rouvert jeudi dernier, suite à un « consensus » qui s’est dégagé sur quelques « points » à l’issue de la rencontre entre membres du gouvernement, autorités de l’Université de Lomé et responsables des étudiants.

Les différents points, objet du consensus sont relatifs notamment aux « questions académiques » et aux « questions matérielles ».

Junior AUREL

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