Hausse des prix de la bonbonne de gaz au Togo: La DMK et la société civile exigent le retour aux anciens prix

Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la DMK

La Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) et plusieurs organisations de la société civile ont exigé le retour aux anciens prix des bouteilles de gaz butane.

Les prix de la bonbonne de gaz ont connu une forte augmentation depuis dimanche au Togo. La bouteille de 6 kg est passée de 3.120 à 5.350 de F.CFA (augmentation de 2230 de F.CFA) et celui de la bouteille de 12,5 kg, de 6.500 à 11.150 de F.CFA (soit une augmentation 4.650 de F.CFA).

Dans un communiqué rendu public, la DMK « s’offusque qu’une telle hausse intervenant à un moment où les togolaises et togolais ploient déjà sous le poids de la vie chère, soit annoncée par des distributeurs pendant que le gouvernement se terre dans un silence coupable ».

« Cette augmentation des prix du gaz de pétrole liquéfié butane ou propane variable selon les sociétés, entraînera inévitablement l’utilisation massive du charbon de bois avec pour conséquence la réduction du couvert végétal et comme corollaire : le réchauffement planétaire et l’impact négatif sur le reboisement au Togo », souligne le communiqué.

La DMK « exige le retour au prix initial du gaz qui était déjà largement au-dessus des prix pratiqués dans la sous-région ».

De leur côté, onze organisations de la société civile dénoncent une « décision qui s’assimile à une stratégie savamment entretenue par le gouvernement pour maintenir les citoyens dans une paupérisation qui condamne davantage les ménages à ne jamais s’affranchir de la pauvreté et la grande misère ».

Elles « demandent avec insistance au gouvernement d’abandonner le projet de libéralisation du secteur du gaz butane et de revenir aux anciens prix, le plus rapidement possible ».

« C’est le moment ou jamais pour le gouvernement, de réduire son train de vie afin de trouver les solutions idoines pour répondre aux différentes demandes et aspirations sociales des citoyens qui vivent déjà dans une précarité avec les spéculations entretenues par les opérateurs économiques en connivence avec la minorité pilleuse », soulignent-elles.

Dans une interview accordée à l’Agence Savoir News, le  le ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement, Pr Akodah Ayewouadan a appelé au « calme et à la sérénité ».

« Je pense qu’il faut continuer à garder la sérénité et le calme. Les décisions seront prises après les consultations pour pallier les difficultés. Au même moment, les contrôles seront intensifiés pour limiter les abus des commerçants véreux », a-t-il rassuré. FIN

Edem Etonam EKUE