Guinée: Des représentants de l’ONU et de la Cédéao à Conakry pour rencontrer la junte

Le colonel Mamady Doumbouya (au milieu)

Des envoyés des Nations unies et de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sont arrivés en Guinée dimanche pour rencontrer les responsables de la junte qui a pris le pouvoir par un coup d’Etat il y a cinq mois.

Le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou, et Mahamat Saleh Annadif, le représentant spécial des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, sont arrivés à Conakry, la capitale guinéenne, pour « faire le point » avec la junte.

Cette visite fait suite à une déclaration de la Cédéao en décembre qui préconisait la tenue d’élections dans les six mois.

A son arrivée à l’aéroport de Conakry, M. Kassi Brou a déclaré aux journalistes que les délégations diplomatiques étaient dans le pays pour « faire le point ».

« Un certain nombre d’actions ont été menées et nous allons échanger avec les autorités pour voir un peu, où en sommes-nous? », a-t-il dit.

« Nous nous retrouvons à Conakry pour continuer les échanges que nous avons toujours eus avec les autorités de la transition », a affirmé M. Annadif, espérant que cette visite « va nous permettre d’aller de l’avant ».

Les envoyés doivent rencontrer les dirigeants de la junte – dont Mamady Doumbouya – ainsi que des représentants de la société civile et des partis politiques, avant de quitter Conakry lundi.

Le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchway, devrait également participer aux discussions, a précisé M. Kassi Brou. L’Afrique de l’Ouest a été déstabilisée par quatre coups de force en 18 mois, deux au Mali (en 2020 et 2021), un en Guinée et le plus récent, en janvier au Burkina Faso.

La Cédéao a suspendu les trois pays des activités de l’organisation suite à ces putschs. L’armée guinéenne a renversé le président élu Alpha Condé en septembre 2021, après des mois de mécontentement populaire à l’égard de son gouvernement.

Dirigée par le colonel Mamady Doumbouya qui s’est fait investir président, la junte s’est engagée à rendre le pouvoir aux civils, tout en refusant de se laisser dicter un calendrier électoral.

SOURCE : AFP