Grève dans le public : La STT durcit le ton, encore 72 heures de grève à compter de mardi prochain

Le bras de fer entre le gouvernement et la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) est loin d’être solutionné. Le secteur public sera encore paralysé pour 72 heures la semaine prochaine (mardi, mercredi et jeudi). Ces trois jours de grève, seront précédés et suivis d’un sit-in lundi et vendredi.

Telle a été la décision de la base lors de l’Assemblée générale tenue jeudi après-midi à Lomé, au lendemain des nouvelles mesures prises par les autorités togolaises.

« L’Assemblée générale a décidé, par rapport au silence observé par le gouvernement, d’opérer la semaine à venir cinq jours de manifestations : une grève de 72 heures (mardi, mercredi et jeudi), précédée et suivie d’un sit-in lundi et vendredi », a déclaré à la presse Dr. Gilbert Tsolenyanou porte-parole de la STT.

« Nous allons notifier au gouvernement, les différentes violations flagrantes des droits des travailleurs, opérées par certains ministres (…) Pour nous maintenant, c’est la mobilisation de la base pour la suite à donner aux mouvements de revendications des fonctionnaires togolais », a-t-il souligné.

Le ministre de la fonction publique Gourdigou Kolani était monté au créneau mercredi dernier, mettant en garde tous les agents du secteur public qui observeront une éventuelle grève de la STT.

« Tout agent public qui suivra ces mouvements d’ordre de grève et de sit-in, le fera à ses risques et périls et s’expose à la rigueur de loi en vigueur », avait-il martelé, précisant tout de même qu’aucun agent du secteur ne sera radié.

Les mouvements de grève déclenchés par la STT ont souvent paralysé deux grands secteurs : la santé et l’éducation. Cette situation a d’ailleurs poussé des élèves de certains établissements scolaires à descendre dans les rues ces derniers jours pour exiger la reprise normale des cours. Certains n’hésitent pas à empêcher leurs camarades des établissements privés de travailler, occasionnant parfois des blessés et des casses.

Rappelons que la STT exige la satisfaction totale des points qui figurent sur sa plateforme revendicative à savoir : doubler les salaires des travailleurs, redresser la grille, augmenter l’allocation familiale et trouver une prime de déplacement aux fonctionnaires. FIN

Edem Etonam EKUE

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