Garde d’animaux : Boom des offres en ligne sur le marché

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Refuges et chenils ne sont plus seuls à garder chiens, chats ou lapins. Que ce soit pour les vacances ou une simple promenade, la concurrence des particuliers via Internet se fait vive.

Les animaux de compagnie ont la cote auprès des ménages suisses. Ils étaient 44% à en posséder au moins un en 2016, contre 39,2% en 2012.

En tête, les chats, qui ronronnent dans 30% des foyers, et les chiens (12%), selon une étude menée par la Société pour l’alimentation des animaux familiers. Seulement voilà: la population s’urbanise, l’homme moderne pendule, et le temps disponible pour réellement s’occuper de l’animal se réduit comme peau de chagrin.

Une brèche dans laquelle s’engouffrent les plates-formes de services, dont le volet consacré à la garde d’animaux gagne en importance, aux côtés des offres de baby-sitting ou d’aide aux seniors.

Yoopies.ch, succursale suisse d’un des sites européens les plus grands du genre, né en France, a vu ce segment bondir ces dernières années, explique Amélie Petetin: «Lorsque nous avons lancé cette offre en 2015, nous avons totalisé 792 profils actifs dans la garde d’animaux. Ils étaient 2503 l’année suivante, et nous tablons sur 4000 profils pour la fin de 2017».

Il n’est pas le seul. En Suisse romande, Pet-sitting.ch ou Petsitting24.ch totalisent à eux deux plusieurs centaines d’offres similaires. La plupart des pet-sitters sont des femmes, plutôt jeunes, souvent des étudiantes en quête d’appoint financier, ou des retraitées, qui recherchent autant de la compagnie qu’un petit complément à leur retraite.

Les tarifs oscillent entre 10 fr. et 25 fr., mais tout dépend des prestations. Celles-ci vont de la garde à domicile, en soirée, à l’heure ou à la journée, et peuvent être complétées par des aptitudes aux soins ou des offres de toilettage.

Le dog-walking, service de promenade, pour un ou plusieurs chiens, est également très en vogue.

Les prix sont légèrement inférieurs à ceux pratiqués dans les structures professionnelles.

Le Refuge de Cottendart, à Colombier (NE), demande par exemple 16 fr. par jour pour un chat, 25 fr. pour un chien, et 10 fr. pour un petit rongeur (lapin, cochon d’Inde), 15 fr. s’ils sont plusieurs.

Mais, pour la responsable des gardiens d’animaux, Carole Andrey, «ces sites ne représentent pas vraiment une concurrence, car notre clientèle est là, et le refuge est toujours plein de petits pensionnaires».

lematin.ch