Gabon: Les enseignants entament ce lundi, une grève d’un mois

Les enseignants gabonais ont lancé lundi une « grève d’un mois, renouvelable » pour faire aboutir leurs revendications salariales à l’appel de la Conasysed, qui regroupe les principaux syndicats de l’éducation nationale, a-t-on appris auprès d’un leader syndical.

« Nos revendications n’ont pas changé depuis des mois, nous avions obtenu des engagements écrits et signés du gouvernement qui non seulement n’a pas respecté les échéances, mais n’en parle même plus », a expliqué à l’AFP Simon Ndong Edzo, délégué général de la Conasysed. Il a affirmé que le mouvement était « massivement suivi » depuis le début de la journée dans les établissements scolaires (primaires, collèges, lycées) du pays.

Les enseignants réclament le paiement de diverses primes (Prime d’incitation à la performance, Prime d’incitation à la fonction enseignante…) et rappels de soldes sur salaires concernant les années 2014 et 2015 « qui n’ont jamais été payés ». Ils souhaitent également « l’intégration de nombreux enseignants du pré-primaires qui attendent leur affectation et travaillent sans salaire depuis depuis des années », a affirmé M. Ndong Edzo.

En février 2015, à l’appel d’une vingtaine de syndicats de la fonction publique, l’Education nationale en tête, les fonctionnaires gabonais étaient déjà entrés en grève pour réclamer des revalorisations salariales.

De nombreux établissements secondaires et supérieurs étaient restés quasiment à l’arrêt durant près de trois mois, faisant planer la menace d’une année blanche pour les élèves gabonais.

Le président Ali Bongo Ondimba avait alors affirmé avoir accédé aux principales revendications des enseignants, et avait annoncé l’instauration dès l’été 2015 d’un « nouveau système de rémunération » censé mettre fin au système de primes en tous genres pour le remplacer par des revalorisations salariales basées sur la performance individuelle et collective.

« Avant de basculer dans le nouveau système de rémunération, il faut d’abord payer les reliquats qui sont dus aux enseignants (…) si rien n’est fait dans les jours à venir, nous irons de grève en grève jusqu’à ce que la situation s’éclaircisse », a menacé le leader syndical.

SOURCE : AFP