Forum/Togo-UE: Des retombées réelles et palpables, un an après les assises de Lomé

Mme Victoire Tomégah-Dogbé (au milieu), lors de la rencontre

Tenu les 13 et 14 juin 2019 à Lomé, le premier Forum Économique Togo-Union européenne (UE) a engrangé d’énormes retombées réelles et palpables, selon le bilan dressé jeudi par le comité de suivi présidé par Mme Victoire Tomégah-Dogbé (ministre du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes).

La rencontre s’est déroulée en présence des membres du gouvernement, des diplomates et des opérateurs économiques.

Thème retenu à l’époque pour ce forum axé exclusivement sur le Plan National de Développement (PND/2018/2022) : « Bâtir des relations économiques durables et pérennes entre le Togo et l’Union Européenne ».

La rencontre avait enregistré 1.200 personnes dont des investisseurs européens.

Au nombre de retombées, une vingtaine de manifestation d’intérêt de la part des investisseurs internationaux pour les projets prioritaires du PND, la signature d’un Mémorandum d’entente (MOU) de 5 milliards de FCFA en juillet 2019 entre le fonds d’investissement luxembourgeois Kara Investment Fund et le gouvernement togolais dans le secteur de l’agro-industrie et le renforcement du partenariat entre le gouvernement et des institutions financières prêtes à accompagner les promoteurs de projets dont le coût est inférieur à 150 millions de F.CFA.

Des diplomates, lors de la rencontre

Toujours à l’actif des retombées, la signature d’une convention avec le groupe Dangoté pour la construction d’une usine de production d’engrais phosphaté pour un investissement de 2 milliards de dollars et l’installation d’une usine de fabrication de ciment avec un investissement de 60 milliards de dollars et l’organisation des rencontres entre les institutions financières sous régionales basées au Togo et certains promoteurs togolais de la diaspora.

Par ailleurs, dans le cadre de la coopération multilatérale, certains promoteurs de projets ont également été sélectionnés par la Banque africaine de développement (BAD) pour prendre part au rendez-vous international organisé par ladite institution en Afrique du Sud, ce en vue de leur permettre de vendre leurs projets.

A ce jour, certains projets sont déjà passés à l’étape de mise en œuvre, d’autres ont soit signé des Mémorandums d’entente ou sont en négociation avec des partenaires financiers et fonds d’investissements, et d’autres encore sont toujours à la recherche d’un partenaire ou d’un organisme de financement.

Les résultats du suivi font ressortir qu’à la date du 17 juin 2020, (i) 10 projets pour un coût global de 15, 647 milliards de F.CFA, sont à l’étape de mise en œuvre, (ii) 18 projets évalués à 320, 475 milliards de F.CFA sont des projets soit d’extension, ou ayant bouclé une partie des financements ou en discussions avancées avec les partenaires étrangers et donc sont en attente de financements complémentaires, (iii)  et enfin un des promoteurs des projets, le projet le plus coûteux (soit plus de 520 milliards de FCFA : 45 % du coût global) a notifié au comité de suivi, avoir signé un Mémorandum d’entente avec un partenaire rencontré lors du Forum.

Vue partielle de l’assistance, lors de la rencontre

Rappelons que le PND s’est donné le défi de faire du Togo, la « plateforme économique par excellence » dans la sous-région.

Ainsi en cinq années de mise en œuvre, plus de 4622,2 milliards F.CFA (environ 8,3 milliards $) de ressources doivent être mobilisées pour transformer structurellement l’économie togolaise pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive et créatrice d’emplois, améliorant le bien-être social.

Le rôle du secteur privé est prépondérant. Figure de proue de cette stratégie de développement, les privés doivent participer à hauteur d’un peu plus 2999,1 milliards de FCFA (5,4 milliards $), soit 65% du coût global du PND. FIN

Junior AUREL