FNFI: Une délégation malienne à Lomé pour s’inspirer de l’expérience togolaise

Une délégation du ministère de la promotion des investissements et du secteur privé du Mali séjourne à Lomé, afin de s’inspirer des stratégies togolaises pour la mise en œuvre du Fonds National de la Finance Inclusive du Togo (FNFI), a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

La visite au Togo, permettra à la délégation de mettre en œuvre au Mali, un mécanisme de refinancement durable des systèmes financiers décentralisés.

Une séance de travail s’est déroulée ce jeudi au siège du FNFI à Lomé, rencontre présidée par Mme Victoire Tomégah-Dogbé (Ministre du Développement à la base, de l’artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes) en présence de Mme Reckya Madougou (ancienne ministre du Bénin et Consultante internationale de la finance inclusive).

M. Yombo Odanou Président APIM-Togo, ainsi que des acteurs impliqués du FNFI ont aussi assisté à la rencontre.

La séance a permis aux acteurs impliqués dans le processus de mise en place d’un mécanisme de refinancement durable des SFD au Mali de s’imprégner des différentes étapes ayant jalonné la création et la mise en œuvre du FNFI.

Pour M. Alhassane Ibrahima Diall (Chef de la délégation du Mali), la problématique du refinancement des Systèmes Financiers Décentralisés (SFD) dans le contexte malien s’illustre par l’amenuisement continu des ressources mobilisables par les praticiens de la microfinance, quel que soit le segment sur lequel ils opèrent : les banques primaires ont considérablement réduit leur concours au secteur de la microfinance suite à l’accumulation de pertes sur prêts accordés aux clients SFD.

Du point de vue de la viabilité, un certain nombre de contraintes nuisent à la viabilité des SFD. On dénombre parmi elles, le déséquilibre de la structure financière, le non respect des ratios, les problèmes de gouvernance, la rentabilité insuffisante, la mauvaise qualité du portefeuille, le caractère rudimentaire du système d’information de gestion et l’insuffisance du contrôle interne, a-t-il souligné.

« Les premiers résultats du FNFI Togo nous permettent de dire que nous sommes sur une très bonne lancée pour la réussite de la mise en place de notre mécanisme, parce qu’au cours de nos discussions, nous avons ensemble passé en revue le contexte, la justification, la vision, les objectifs, les axes stratégiques et les défis. Nous pouvons dire que c’est une rencontre très enrichissante, une visite qui nous réconforte », s’est réjouit M. Alhassane Ibrahima Diall.

« Nous nous sommes rendus compte que le Togo qui a commencé le fonds très jeune, s’est largement inspiré du fonds national de la Microfinance du Bénin et a tiré de bonnes leçons qui lui ont permis d’atteindre les résultats concrets », a souligné le chef de la délégation.

« Cette rencontre d’échanges nous permettra de prendre en compte l’ensemble des questionnements sur le refinancement dans le contexte malien pour doter à court terme, les SFD d’un mécanisme de refinancement durable. Il s’agit de définir au moins trois modèles de schémas d’institutionnalisation pour le refinancement des SFD au Mali », a-t-i ajouté.

Mme Tomégah-Dogbé au cours des discussions, a invité les acteurs impliqués dans la mise en place de ce mécanisme à avoir une volonté politique.

Mme Madougou a pour sa part identifié les défis majeurs à relever pour que le Fonds de la finance prospère dans un pays. Il s’agit des défis techniques, des défis de pérennisation, d’articulation et le mécanisme de sécurisation dans le secteur.

Notons que cette délégation se rendra également au Bénin. FIN

Abbée DJAGLO

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