Filières de rente: Le Bénin veut booster la commercialisation des noix de cajou

Vue partielle des participants à la rencontre

Le Bénin est décidé à booster la commercialisation des noix de cajou, les acteurs de la filière ayant démarré mardi à Cotonou, un conclave de trois jours afin de valider le cadre organisationnel et réglementaire de commercialisation.

La campagne 2019-2020 de la commercialisation des noix de cajou a été lancée le 19 mars dernier et prendra fin le 31 octobre. Le gouvernement béninois table sur une production de 300.000 tonnes d’ici deux ans, contre une estimation 130.220 tonnes lors de la campagne 2018-2019.

Mardi à Cotonou, les acteurs ont pris l’engagement de travailler très professionnellement en interne sur les liens d’affaires pour accéder aux marchés dans le respect des normes et qualités exigées.

Dans son intervention à l’ouverture des travaux, Édouard Assogba (Président de l’Interprofession de la Filière Anacarde du Bénin /IFA-Bénin), a salué la ministre de l’industrie et du commerce pour son attachement à la filière anacarde, l’une des filières phares du Programme d’Actions du Gouvernement. Il a rappelé des faits à l’actif qui ont positivement, marqué et sensibilisé toutes les familles de l’Interprofession.

Les filières d’exportation et de rente comme le cajou, le karité et le soja « sont d’une grande importance pour l’économie nationale », a précisé Mme Shadiya Alimatou Assouman (ministre de l’industrie et du commerce).

Chaque année, le gouvernement fixe les conditions de déroulement des campagnes de commercialisation de ces produits afin de garantir un revenu minimum décent aux producteurs pour s’assurer que la valeur ajoutée est répartie de manière profitable entre ces différents acteurs impliqués, a-t-elle souligné.

Mais au fil des années, ceux-ci rencontrent des difficultés liées à l’approvisionnement des usines, à la transformation, la commercialisation, au financement et à l’absence d’un cadre organisationnel et réglementaire.

Vue partielle des participants à la rencontre

Ces difficultés ne permettent pas de définir clairement le rôle et la qualité professionnelle des acteurs des filières, de maîtriser les fluctuations des prix pour sécuriser les revenus de ces acteurs, de prévenir les fraudes dans les transactions qui engendrent des manques à gagner à certains acteurs et à l’État, et de disposer des statistiques fiables relatives au commerce de ces produits pour des prises de décision.

« Je sais compter sur vos expériences éprouvées dans ces filières, afin de nous apporter des contributions qui permettront véritablement d’adapter les réalités du Bénin aux documents qui vous seront soumis et d’aboutir à un modèle de commercialisation et un cadre réglementaire qui répondent aux spécificités de chacune des filières cajou, karité et de soja », a lancé la ministre aux participants.

Mme Shadiya Alimatou Assouman a promis soumettre les résultats de ce conclave au chef de l’Etat béninois Patrice Talon, afin de lui permettre de prendre les décisions pour « l’épanouissement de nos filières ».

Notons que la filière Anacarde — dotée d’une forte capacité à créer des emplois et des revenus — dont la promotion est inscrite dans le Programme d’Action du Gouvernement, vient après le Coton dans la gamme des produits agricoles d’exportation.

Le prix plancher entériné par le gouvernement pour la campagne 2019-2020 de la commercialisation des noix de cajou est fixé à 325 FCFA/kilogramme. FIN

De Cotonou, Miracle JODEL