Festival International d’Histoire d’Aného : Les festivités ont démarré dans la cité des Guins

Me Alexis Aquereburu (au milieu)

Démarrées mercredi par un Colloque International d’Aného, les manifestations marquant la 3ème édition du Festival International d’Histoire d’Aného (FIHA), ont effectivement démarré jeudi à Aného (localité située à environ 45 km à l’est de Lomé) dans une ambiance festive, a constaté une journaliste de l’agence Savoir News.

Sur le site de Miadjoe où a eu lieu la cérémonie d’ouverture, autorités politiques, traditionnelles, cadres du milieu, fils et filles du milieu ont répondu présents à une grande fête, après « Epé ékpé » dont la 359e édition vient de rentrer dans l’histoire.

Étaient également présents : les maires Jocelyn Ayicoué Ahyi de Grand-Popo et Mankana Ahini Korodowou de Tchaoudjo 1.

Placé sous le thème choisi cette année : « Les Eaux », ce festival de quatre jours est une initiative de la Fondation Aquereburu & Partners en collaboration avec la Commune Lacs 1 dans la cité des Guins.

La Fondation Aquereburu & Partners organise depuis quelques années, le Festival d’Aného, un évènement visant à offrir le meilleur de cette ville et de la région aux touristes de passage et aux curieux.

Le représentant de M. Gervais Koffi Djondo recevant son Trophée

Le but visé est de promouvoir le patrimoine historique et touristique de la ville d’Aného. Le festival vise également à faire découvrir la préfecture des Lacs et ses diverses richesses culinaires, touristiques, géographiques et océaniques.

La ville de Grand- Popo (Bénin) est l’invitée à ce festival alors que la ville de Sokodé dans le Togo est une ville associée à l’événement. Elles participent à cette grande rencontre internationale à travers la culture et l’art sans oublier les chants et danses.

« Qui parle de l’eau, parle de la vie. Et lorsqu’on parle de la vie, on parle de la richesse. Nous venons célébrer l’eau qui, désormais, doit constituer pour nous une richesse, une économie. Je parle tantôt de l’économie bleue et de l’or bleu. Nous ne devons plus faire dos à l’eau, mais lui faire face. L’eau qui est une richesse, vient aussi nous menacer. Nous allons essayer de nous y adopter pour pouvoir transformer ces menaces en opportunité », a déclaré Jocelyn Ayicoué Ahyi (Maire de Grand-Popo).

M. Mankana Ahini Korodowou (Maire de Tchaoudjo 1) a pour sa part souligné que l’eau rassemble tout, avant de préciser à son tour la raison de leur présence à cette manifestation.

« Nous avons fait un petit lien qui unit Tchaoudjo et les Lacs. Le Mono qui prend sa source dans les massifs de Tchaoudjo, vient se jeter dans l’océan à Aného. Nous sommes très heureux que notre frère Alexis ait pu nous convier à participer à cette manifestation. Nous sommes venus avec nos mets et nous sommes certains que la population d’Aného va les apprécier », a-t-il laissé entendre.

Vue partielle de l’assistance

Le pari étant de faire de cette ville tricentenaire, autrefois appelée « Petit-Popo » et chef-lieu de la Préfecture des Lacs, un lieu de rendez-vous pour tous : historiens, chercheurs, journalistes, étudiants, amoureux de la littérature, de la culture etc…

« L’édition cette année du FIHA 2022 donne place à la science. Ce festival est avant tout, un voyage vers Grand-Popo, vers Sokodé et vers le Brésil. Mais surtout un voyage vers le monde, parce que Aného de par son histoire brésilienne, portugaise, anglaise, allemande, française, Fon, Yorouba, Guin, Mina, est une ville du monde. L’ambition du conseil municipal, c’est de faire de la culture, un levier de développement de notre ville », a expliqué Me Alexis Aquereburu (Président du Festival et Maire de la Commune des Lacs 1).

Au cours de la cérémonie, la Fondation Aquereburu & Partners a remis des trophées d’Excellence à trois icônes. Il s’agit notamment de Mme Rose Dédé Gamélé Creppy, Gervais Koffi Djondo et Oscar Ayigan d’Almeida qui sont des exemples pour les jeunes et qui ont fait rayonner le nom de la ville d’Aného de par leur engagement.

Créé depuis 2012, le Festival International d’Histoire d’Aného (FIHA) est un enjeu identitaire et une belle opportunité pour les populations de manifester leur fierté et un vif attachement à leur histoire et à la ville.

Vue partielle de l’assistance

Rappelons que le Festival se poursuit jusqu’au 9 octobre avec des consultations médicales et aussi une opération de consultation ophtalmologique pour les enfants du cours primaire. Il est également prévu un match amical entre l’équipe emblématique de Sokodé Sémassi et Gbolossou d’Aného et un grand concert qui sera animé par le groupe Toofan et certains artistes confirmés comme Juliano, Dia Nu’Ella et Ralicia. FIN

De retour d’Aného, Bernadette AYIBE