Fermeture des écoles: Les fédérations des enseignants invitent le gouvernement à faire des « propositions raisonnables » et le « plus tôt possible »

Les fédérations des enseignants ont appelé vendredi, le gouvernement à faire des « propositions raisonnables » et le « plus tôt possible », en vue de la réouverture des écoles. Les établissements scolaires (public et privé) de l’enseignement général et de l’enseignement technique sont fermés depuis mardi par le gouvernement, suite à des grèves à répétition des enseignants.

Les grévistes exigent la signature d’accord devant inclure certaines primes notamment les primes mensuelles d’éloignement et de logement.

Une prime mensuelle globale dite « prime d’incitation à la fonction enseignante » proposée par le gouvernement, n’est pas du goût de ces derniers : 10.000 F.CFA pour les enseignants de la catégorie A (soit 120.000 F.CFA/an) et 8.000 F.CFA pour ceux des catégories B, C et D (soit 96.000 F.CFA/an).

Ces enseignants exigent des primes mensuelles (d’éloignement et de logement) pour des montants qui varient entre 35.000 et 50.000 F.CFA.

Vendredi, les fédérations des syndicats des enseignants étaient face aux professionnels des médias pour leur « part de vérité ».

Ils ont dans un premier temps, exposé les différentes discussions menées avec le ministre des enseignements primaire et secondaire Florent Badjam Maganawé.

A en croire ces enseignants, la grève déclenchée le 4 novembre est une « grève tout à fait régulière ».

« Le préavis de grève était déposé le 26 septembre et lancé le 14 octobre. Le lendemain, il a été suspendu, puis relancé le 30 octobre pour les 4, 5 et 6 novembre. C’est une grève tout à fait régulière, contrairement à ce que nous avons entendu dire », soulignent ces fédérations dans une déclaration rendue publique lors de la conférence de presse.

Selon elles, la décision de fermeture des écoles, « confirme à postériori » que les rencontres avec le ministre « étaient plutôt des parodies de négociations pour permettre au gouvernement de se donner bonne raison et bonne conscience ».

« La manipulation de l’opinion nationale contre les enseignants et les pressions morales (…) ne sauraient nous faire faiblir dans notre détermination. Nous invitons le gouvernement à plutôt faire des propositions raisonnables et le plus tôt possible au lieu d’user d’ultimatum », ont-elles souligné.

Vendredi, l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS) de l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo a invité le gouvernement à reprendre « immédiatement » les discussions avec les syndicats des enseignants pour des « compromis acceptables pour tous, en vue d’une ouverture sans délai des écoles ».

Mardi dernier, le ministre des enseignements primaire et secondaire a invité les syndicats des enseignants à accepter la proposition du gouvernement.

« Nous souhaitons que cette année soit une année de paix dans les établissements du Togo, une année de paix dans le cœur de chaque enseignant. Nos efforts ne s’arrêtent pas simplement à l’octroi des primes. Il faut également construire des salles de classes, meubler les écoles en matériels didactiques et pédagogiques et recruter des enseignants », avait souligné Florent Badjam Maganawé. FIN

Photo @ Archives

Junior AUREL

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