Faure Gnassingbé : « La longue crise que le pays a connue, nous a mis en marge de la communauté du développement, mais grâce à l’appui et l’aide du PNUD, nous avons pu rattraper notre retard »

Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé a salué ce mercredi à New York, les « actions salutaires » menées par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au Togo et qui ont permis à ce pays de rattraper son retard, après avoir été coupé d’aides des partenaires au développement pendant près de 15 ans.

« La longue crise que le pays a connue, nous a mis en marge de la communauté du développement, mais grâce à l’appui et l’aide du PNUD, nous avons pu rattraper notre retard », a déclaré le président togolais à New York, lors d’un panel à l’occasion de la célébration du 50è anniversaire du PNUD.

Pour Faure Gnassingbé — invité d’honneur — le PNUD a été d’un « appui majeur » pour l’élaboration par son pays, de ses stratégies nationales de lutte contre la pauvreté, ainsi que sa nouvelle Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi (SCAPE).

Après avoir exposé les stratégies mises en place par son pays pour réduire le taux de pauvreté, le président s’est beaucoup appesanti sur le Programme d’urgence de développement communautaire (PUDC), lancé au Togo depuis janvier.

D’un montant total estimé à 155, 147 milliards de F.CFA (environ 258 millions de dollars) sur 3 ans, dont 30 millions dollars rien que pour 2016, le PUDC prévoit, entre autres, une aide aux populations rurales et vulnérables du pays qui constituent près de 62% de la population du Togo.

Soutenu par le PNUD, le PUDC sera exécuté sur la période 2016-2018 et ciblera les populations rurales et semi-urbaines vulnérables. Il prévoit d’améliorer l’offre des services sociaux de base et d’impliquer les populations dans le développement économique et social de leur localité.

Le PUDC comprend quatre volets majeurs dont le développement des infrastructures socio-économiques de base, le renforcement des capacités institutionnelles des acteurs nationaux et locaux, le développement de l’entreprenariat rural et la création d’un système de géo-localisation des infrastructures.

« Le PUDC tient compte des besoins exprimés par les populations elles-mêmes. Les ministres sont allés sur le terrain et ont demandé aux populations ce qu’elles voulaient. Et elles ont répondu : +Nous voulons de l’eau, nous voulons de l’électricité etc…+. L’enveloppe est conséquente et le fait que le projet a été élaboré avec les populations de façon directe, nous permet de nous concentrer sur ces objectifs-là », a-t-il précisé, affirmant que le PUDC « est une réponse aux attentes du peuple togolais ».

Mardi, Helen Clark, l’Administrateur du PNUD et Faure Gnassingbé, ont salué la création de ce Programme par le Togo et procédé à l’échange de documents pour formaliser le lancement de cette initiative.

Reprenant les grandes lignes de la SCAPE, le PUDC prévoit à terme la construction d’au moins 1.600 salles de classes (par an), la poursuite de l’électrification en milieu rural dans tous les chefs-lieux de cantons et la construction de 5.000 logements sociaux par an entre 2015 et 2020.

Le programme favorisera également un meilleur accès aux soins de santé dans les milieux défavorisés à travers le renforcement des infrastructures et équipements.

Dans la même perspective, le Gouvernement entend amplifier le programme des transferts monétaires au bénéfice des femmes enceintes d’au moins 3 mois, aux mères et tuteurs des enfants de 0 à 24 mois ainsi qu’aux mères et tuteurs des enfants de 24 à 59 mois, atteints de malnutrition sévère et aigue.

De même des activités génératrices de revenus seront développées par les associations communautaires ou groupements de femmes et de jeunes des zones cibles. FIN