Faure Gnassingbé candidat en 2020 ? « (…) le moment venu, je prendrai ma décision »

« Aujourd’hui si j’ai la possibilité de me représenter en 2020 constitutionnellement, je prends acte et le moment venu, je prendrai ma décision », a déclaré le chef de l’État togolais Faure Gnassingbé à BBC.

Le président togolais été interrogé à Londres où il mène une « série d’événements » destinés à présenter le Plan National de Développement du Togo (PND/2018/2022) aux investisseurs.

Les députés togolais ont adopté le 8 mai dernier, une révision constitutionnelle qui limite le mandat présidentiel au Togo, mais permet au chef de l’État de se représenter en 2020 et en 2025. Élu en 2005, Faure Gnassingbé a été réélu en 2010 et en 2015.

Concernant sa candidature en 2020, le président de la République a précisé qu’il a encore « quelques mois de réflexion ». « Et après, je verrai ce que mon parti politique décidera ».

A la question de savoir, ce qu’il pense de ceux qui le décrivent comme appartenant à une « dynastie », le président de la République a répondu : « Les règles sont là, l’essentiel c’est de respecter la loi et les dispositions constitutionnelles de son pays. Je pense que cela règle cette question ».

Faure Gnassingbé s’est également appesanti sur les manifestations au Togo. La société civile dénonce depuis quelques semaines, la restriction de la liberté de manifester.

Le Mouvement des Forces Vives « Espérance pour le Togo » a encore annulé sa « marche silencieuse » projetée ce samedi, pour « protester » contre la décision de la mairie de Lomé, de lui « imposer » un itinéraire.

« Depuis 2017, les gens manifestent de façon abondante. Mais je ne saurai tolérer des manifestations avec des armes de guerre. Cela n’est toléré nulle part », a-t-il martelé.

« Ce n’est pas parce qu’on vous indique un itinéraire différent qu’on interdit votre manifestation. Nous disons simplement que ceux qui ne manifestent pas ont les mêmes droits que ceux qui manifestent. Ceux qui veulent travailler ont les mêmes droits que ceux qui manifestent », a précisé le président de la République.

« L’essentiel, c’est de respecter le cadre légal qui est la loi de la République qui s’impose à tous », a ajouté Faure Gnassingbé. FIN

Junior AUREL