F.CFA à Eco : Début d’un colloque à Lomé, pour une feuille de route visant à aider les chefs d’État de la Cédéao

La table d'honneur à l'ouverture du colloque

Le colloque international sur les états généraux de l’Eco – future monnaie de la sous-région – rencontre visant à proposer une feuille de route aux chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cédéao), a démarré ce mercredi à l’Université de Lomé.

De grands économistes dont l’ancien Premier ministre béninois Lionel Zinsou et l’ancien ministre togolais et actuel commissaire de l’Uémoa Kako Nubukpo, prennent part à cette rencontre.

Des politiques, des acteurs de la société civile, opérateurs économiques et des étudiants » sont également invités à ce colloque axé sous le thème : « Quelle monnaie pour quel développement en Afrique de l’ouest ? ».

« Nous avons pour idée, d’aboutir à une feuille de route pour aider les chefs d’Etat à prendre les meilleures décisions possibles. Il y a deux dimensions dans ces états généraux de l’Eco : une dimension de recherches scientifiques et une dimension d’aide à la décision des chefs d’Etats », a souligné Kako Nubukpo.

Selon les dirigeants ouest-africains, la mise en place de la future monnaie Eco, prendra au moins 5 années.

« Mais, durant toute cette période, il faut avancer. Car la mise en place d’une monnaie n’est pas un processus simple. Il faut retirer les billets et pièces de monnaie existants, s’assurer que pendant la période de transition monétaire, de faux billets Eco ne circulent pas dans l’espace Cédéao, il faut trouver la bonne structure institutionnelle de la future banque centrale (une banque centrale intégrée ou un système fédéral de banque centrale) etc… Donc, il faut toute une ingénierie concrète à mettre en place pour rendre crédible la monnaie », a-t-il expliqué.

De son côté, l’ancien Premier ministre béninois se réjouit de voir les scientifiques se lancer également dans le débat.

« C’est très important que des universitaires, des chercheurs entrent dans le débat. C’est un débat souvent passionnel, émotionnel et qui donne lieu à beaucoup de manifestations dans les rues, mais il n’a pas beaucoup de manifestations scientifiques », a relevé M.Zinsou.

« Il y a beaucoup de défis pour que cette monnaie devienne un instrument de croissance, de développement et de lutte contre la pauvreté», a-t-il précisé.

Pendant trois jours, les échanges seront centrés sur trois grands axes : « Économie politique de l’Eco », « Policy Mix de la zone Eco » et « Convergence et optimalité de la zone Eco ».

Sont prévus, plusieurs panels, après une conférence inaugurale sur les « défis de l’intégration monétaire en Afrique de l’ouest ».

Comme panels : « L’Eco, une émanation politique économique ? », « La monnaie Cédéao: les conditions économiques et politiques de sa faisabilité », « Quel régime de change pour la monnaie Cédéao? », « L’Eco: vers une possible renégociation des liens entre la France et l’Afrique? » etc… FIN

Junior AUREL