Tractations et consultations par-ci au sein des différentes associations de journalistes, offices religieux dans des Eglises notamment à Lomé (capitale) par-là : tout est fin prêt pour le démarrage des états généraux de la presse togolaise lundi à l’INFA de Tové à Kpalimé, ville située à environ 120 km au nord de Lomé.
Organisés conjointement par le ministère de la communication, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) et les organisations professionnelles de la presse, ces états généraux sont placés sous le thème : « Le pari de la professionnalisation ».
Quelque 223 participants, essentiellement des journalistes et patrons de presse (public et privé), ainsi que des représentants de la société civile sont attendus à ces assises. Des invités notamment des experts viendront également du Bénin, du Sénégal et de la France.
« Tout est déjà en place pour l’ouverture des travaux demain (lundi). Nous ne faisons que les derniers réglages », a confié dimanche à une envoyée spéciale de l’Agence Savoir News (déjà à Kpalimé), l’un des membres du comité d’organisation.
Dimanche en fin de matinée, certains participants dont des journalistes continuent toujours d’arriver à Kpalimé où des chambres sont +consignées+ dans plusieurs hôtels.
Dans des couloirs des hôtels où sont logés certains journalistes, de petites consultations vont bon train : on jette les derniers coups d’œil dans les documents préparés pour ces assises. D’autres, passent en revue et très attentivement leurs plateformes communes.
Déjà ce matin à Lomé, la ministre de la communication Mme Germaine Kouméalo Anaté et certains responsables d’associations des journalistes ont assisté à une messe catholique à l’Eglise Notre de Fatima d’Avédji.
Dans le même temps, certains collaborateurs de la ministre et d’autres journalistes, assistaient à un culte protestant au Temple d’Apégamé.
Vendredi, une prière musulmane s’est également déroulée à la grande mosquée de Lomé.
Selon Mme Anaté reçue dimanche sur le plateau de la Télévision nationale (TVT), ces moments de prières, ne sont pas de « simples formalités ».
« Le rendez-vous que nous allons vivre à partir de demain est un rendez-vous historique. Alors, il est important que cette œuvre majeure, puisse être confiée au Seigneur. Nous sommes, pour la plupart des croyants, et nous sommes convaincus qu’aucune œuvre humaine étant parfaite, seule la grâce divine peut nous accompagner et nous permettre d’atteindre les résultats que nous poursuivons », a-t-elle souligné.
Selon elle, ces états généraux doivent se dérouler dans un esprit apaisé : « alors, nous avons besoin de l’esprit Saint pour être lucides durant les débats ».
« Tous les points seront abordés sans tabou. C’est le grand déballage, mais pas au sens du désordre. Nous devons mettre tout à plat et discuter sereinement dans un climat apaisé », a précisé la ministre.
Dans une +Tribune libre+ publiée samedi, Mme Anaté avait invité les journalistes à éviter «les surenchères inutiles, les jugements hâtifs, la polémique stérile, pour privilégier l’objectivité, l’intérêt commun et la critique constructive ».
« L’échec n’est pas permis », avait averti la ministre dans sa Tribune intitulée : « Bâtir ensemble une presse moderne et prospère ».
Précisons que le Patronat de la Presse Togolaise (PPT), l’une des associations regroupant des patrons de la presse privée, a décidé mercredi dernier de « suspendre » sa participation à ces états généraux, dénonçant des « irrégularités de fond et de forme » dans l’organisation de ces assises.
Le bureau exécutif de l’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT) s’est, de son côté, « félicité » vendredi de l’organisation de ces états généraux et a invité les organisateurs à accorder un « caractère inclusif aux assises en y associant toutes les personnes ressources » pour sa parfaite réussite. FIN
Photo @ Archives: Mme Anaté, au milieu des membres du comité d’organisation de ces états généraux
De Kpalimé, Ambroisine MEMEDE / Rédaction
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