Etats généraux de la presse: Ouverture officielle des assises ce lundi à Kpalimé par le Premier ministre, cinq communications suivies de débats pour la journée (REPORTAGE)

Les états généraux de la presse ont été officiellement lancés ce lundi à l’INFA de Tové à Kpalimé (environ 120 km au de Lomé) par le Premier ministre Séléagodji Ahoomey-Zunu, a constaté une envoyée spéciale de l’Agence Savoir News.

Quelque 223 personnes pour la plupart des journalistes et des patrons de presse (public et privé) participent à ces assises organisées conjointement par le ministère de la communication, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) et les organisations professionnelles de la presse.

Des invités notamment des experts sont également venus du Bénin, du Tchad, du Niger, du Burkina Faso et de la France pour ces états généraux placés sous le thème : « Le pari de la professionnalisation ».

Le Patronat de la Presse Togolaise (PPT), l’une des associations regroupant des patrons de la presse privée, ne participe pas à ces assises. Les responsables de cette Association dénoncent des « irrégularités de fond et de forme » dans l’organisation de ces assises.

Plusieurs personnalités ont assisté à la cérémonie d’ouverture de ces assises parmi lesquelles la représentante résidente du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et coordonnatrice du système des Nations Unis au Togo Mme Khardiata Lo N’diaye et le président de la HAAC, Kokou Biossey Tozoun.

La ministre de la communication Mme Germaine Kouméalo Anaté, ainsi que ses collègues Yark Damehame (de la sécurité) et André Johnson (de l’environnement) étaient aussi présents.

Après l’hymne national, la cérémonie a été marquée par une série d’allocutions notamment celles du chef du gouvernement, de la ministre de la ministre de la communication, de la représentante du PNUD au Togo et du président de la HAAC.

Selon le Premier ministre, ces états généraux répondent à la volonté du gouvernement « d’évaluer notre système médiatique dans son ensemble avec des critères objectifs et de créer les conditions et l’environnement nécessaires à son développement ».

« Les difficultés de la presse togolaise sont en effet bien connues : carences en formation des journalistes, coût élevé des intrants dans la production, exiguïté du marché de la publicité, qualité approximative des productions, presse à la solde des politiques et d’intérêts étrangers à la presse et à son émancipation, réseau de distribution mal organisé pour la presse écrite, cadre juridique quelque peu dépassé avec l’avènement des nouveaux médias électroniques, etc. », a souligné M.Ahoomey-Zunu.

« Le gouvernement adhère donc pleinement aux objectifs assignés aux états généraux qui sont, entre autres, de la rendre plus professionnelle et plus présente dans les actions de développement. Il reste très ouvert à toutes les contributions pour sortir le système médiatique togolais des sentiers battus et relever le défi de sa professionnalisation », a-t-il précisé.

Pour la représentante du PNUD au Togo, la presse dans nos pays doit, à la différence des pays développés, non seulement informer, mais également former.

« La presse togolaise nous semble être à un tournant important de son histoire. Elle a à relever à la fois, les défis liés à la professionnalisation, des défis économiques, des défis de transparence et d’éthique, mais aussi d’adaptation à un environnement technologique qui a beaucoup évolué (…) », a indiqué Mme Khardiata Lo N’diaye.

La première journée de ces assises a été marquée par cinq communications, suivies de débats très riches: « le cadre institutionnel et normatif de la presse et de la communication », « les professionnels des médias face aux défis de l’éthique et de la déontologie », « les infractions les plus récurrentes dans la presse togolaise », « le traitement de l’information journalistique: cas des débats politiques » et la « formation et recyclage des journalistes ».

Mardi, les participants plancheront sur la thématique intitulée: « Management appliqué à la presse et à la communication « .

Les communications tourneront autour notamment de la « gestion d’une entreprise de presse », « les appuis institutionnels et financiers pour une presse professionnelle » et la transformation des médias publics en offices et statut du journaliste du secteur public ».

« La place de la convention collective dans la professionnalisation du métier » et « le leadership féminin dans la presse » seront également au menu des débats. FIN

De Kpalimé, Ambroisine MEMEDE / Rédaction

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