Enseignement technique: Le ministre dans certains centres à Kpalimé pour toucher du doigt certaines réalités

Le ministre échangeant avec un élève sur la méthode de travail de la céramique.

Taïrou Bagbiegue (ministre de l’Enseignement technique, de la Formation et de l’Insertion professionnelle) s’est rendu vendredi dans certaines structures de son département, afin de toucher du doigt certaines réalités, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.

Accompagné de ses collaborateurs, le ministre a visité le Centre Artistique Artisanale (CEAA), le Centre Régional d’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (CRETFP), de Kpalimé dans la préfecture de Kloto, le Centre Rural d’Activités Socio-Educatives (CRASE) de Govié dans la Kpélé et le Collège d’Enseignement Technique Sodo dans l’Amou pour s’enquérir du bon déroulement des activités au sein des établissements publics.

Il s’agit par cette visite selon le ministre, de s’imprégner des difficultés que chaque établissement rencontre dans l’exécution des tâches qui lui incombent, de voir comment marchent les filières dans ces établissements, de mesurer l’engouement des apprenants autour de ces filières et de s’enquérir des nouveaux besoins et enfin d’encourager les jeunes élèves à s’intéresser à l’enseignement technique.

A Kpalimé, Taïrou Bagbiegue a tout d’abord visité le Centre d’Enseignement Artistique et Artisanal (CEAA) où l’art est enseigné à la fois comme un savoir et un savoir-faire et Centre Régional d’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (CRETFP).

Il s’est rendu ensuite au lCentre Rural d’Activités Socio-Educatives (CRASE) de Govié dans le Kpélé et au Collège d’Enseignement Technique de Sodo dans l’Amou.

Dans ces différents établissements de formation technique, le ministre a eu des entretiens avec les enseignants avant de visiter les différents ateliers de ces établissements.

Lors de l’entretien, les responsables de ces différents établissements, ont présenté leur établissement à travers leurs structures et soumis des doléances relatives à l’amélioration de ces structures, et des équipements de travail qui datent certains de la période coloniale ainsi que de leurs conditions de travail.

Après les échanges, le ministre a fait le tour des différents ateliers des établissements visités où il a touché du doigt les réalités de chaque établissement.

En réponse, Taïrou Bagbiegue a souligné qu’aujourd’hui, la vision du chef de l’Etat, est que chacun puisse se prendre en charge.

Aussi a-t-il invité les élèves à faire des études utiles, « c’est pourquoi le gouvernement a multiplié les établissements professionnels ».

« Aujourd’hui, avec le Plan National de Développement (PND) lancé le 4 mars dernier, l’enseignement technique a une mission fondamentale à assumer: produire la main d’œuvre qualifiée pour pouvoir mener à bien tous les travaux qui pourront se réaliser, notamment les travaux industriels, agro-alimentaire, dans le développement du pays et dans le développement de soi», a précisé le ministre.

Pour lui, l’enseignement technique et de la formation professionnelle est pleinement impliqué dans la mise du PND, précisant que c’est l’enseignement technique qui fournira la main d’œuvre qualifiée dans toutes les spécialités pour permettre un bon déroulement du programme.

Une élève à l’œuvre.

Le ministre a invité les enseignants à motiver la jeunesse pour qu’elle comprenne qu’il y a plus d’avantage à faire des filières techniques pour lesquelles elle pourra jamais chômer si elle est déterminée à réussir.

« En faisant l’enseignement technique, vous n’attendrez jamais que quelqu’un vous emploie, mais vous serez votre propre employeur. La meilleure manière de chercher de l’emploi, c’est de le créer soi-même et pour le faire, il faut maîtrise la technicité », a indiqué M. Bagbiegue Taïrou.

Le ministre a également relevé l’importance et les avantages du la formation professionnelle de type dual. Il a précisé que cette formation a l’avantage de permettre à l’apprenant d’aller se perfectionner auprès des artisans en ville.

En effet ces apprenants font la théorie en salle et vont auprès des patrons d’atelier pour la pratique et inversement. Les apprentis qui sont sous contrats auprès des patrons d’atelier vont dans les centres de formation pour apprendre les cours de technologie, mais aussi la pratique où il y a des équipements modernes dont ne disposent pas les patrons artisans.

Ce système, selon le ministre, permet de corriger le système d’apprentissage classique qui ne donnait pas de bons résultats.

Il a demandé aux enseignants et au personnel d’appui, d’accompagner le ministère pour qu’il puisse créer d’autres filières.

Au CEAA, le ministre a relevé l’importance du métier de bouche qui cache plusieurs activités telles que la restauration, les maquis et l’hôtellerie.

Loin d’être banalisé, ce métier est un aspect qu’il faut valoriser, a indiqué le ministre, soulignant que c’est un peu comme de l’économie informelle.

Il a invité les responsables du CEAA à s’appuyer sur cet aspect pour développer tout ce qui est cuisine. FIN

De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE