En prélude à son Congrès électif : L’ASSAFETO dresse le bilan de ses actions

Mme Héloïse Adandonou d’Almeida

L’Association des sages-femmes du Togo (ASSAFETO) a dressé mardi à Lomé, le bilan de ses dix dernières années d’activité, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

Cette rencontre-bilan intervient en prélude à son congrès électif prévu le 28 avril prochain.

Selon Mme Héloïse Adandonou d’Almeida (présidente sortante de l’ASSAFETO), les deux mandats (de 2009 à 2014 et de 2014 à 2019) ont été remplis d’activités, mais l’Association a également rencontré des difficultés.

« Nous avons essayé de rendre notre association visible et de gagner en confiance, au niveau international et au niveau national parce que nous sommes associés à l’élaboration de beaucoup de documents de politiques allant dans le sens de l’encadrement de la santé de la mère et de l’enfant, et même dans la mise en œuvre de certains programmes du ministère de la santé. Au sein de l’association, nous avons également mis en place des comités qui veillent au renforcement des compétences », s’est réjouie Mme d’Almeida.

Elle n’a pas passé sous silence la fondation des sages-femmes pionnières mise en place, et qui s’est donnée pour rôle d’accompagner les sages-femmes dans l’amélioration de la qualité des services.

La table d’honneur, lors de la rencontre

La présidente sortante de l’ASSAFETO  a aussi plaidé pour la mise en place de l’ordre des sages-femmes du Togo.

Encadrer la pratique

« L’ordre est un instrument juridique qui encadre la pratique. Nous avons engagé le processus pour que l’autorité nous accompagne dans la mise en place de cet ordre pour nous permettre de régler un tant soit peu, les problèmes liés à la qualité des soins et qui empiète sur la vie des bénéficiaires de nos services. L’un des problèmes auxquels nous sommes confrontés, c’est lorsque le travail se trouve être au-dessus des moyens dont nous disposons. Nous nous trouvons devant certaines situations où, au lieu d’agir, nous subissons, ce qui ne nous arrange pas. La sage-femme ne s’auto-forme pas, c’est l’autorité qui est en charge de sa formation », a longuement expliqué la présidente.

Selon Mme d’Almeida, il faut un partenariat clair et direct avec le ministère de la santé. Car, a-t-elle souligné, l’association qui est le creuset qui regroupe tous les professionnels de santé, doit être associée à toutes les décisions qui sont prises au niveau du ministère. Malheureusement, ce n’est pas souvent le cas.

L’Association collabore avec plusieurs organisations féminines dont le groupe d’action des femmes (GF2D). Elle a favorisé le renforcement des compétences de plusieurs personnes en matière de prise en charge des violences basées sur le genre et mené des enquêtes de terrain avec des données probantes en vue du plaidoyer pour l’amélioration de la vie de la femme.

« Dernièrement, nous avons réussi dans un processus international à inscrire la pratique sage-femme du Togo sur la liste du matériel du département de l’UNESCO », a ajouté la présidente sortante de l’ASSAFETO.

Rappelons que l’ASSAFETO regroupe toutes les sages-femmes du Togo et œuvre pour la promotion de la profession et de ses membres. FIN

Bernadette AYIBE/Rédaction