Economie: Combattre la pauvreté à travers l’inclusion financière au Togo

Grâce au Fonds national de la finance inclusive (FNFI) lancé par le gouvernement togolais, le pays est en passe de rendre les services et produits financiers plus accessibles aux communautés de base.

L’initiative qui vise à combattre la pauvreté à travers l’inclusion financière est portée par les hautes autorités du pays et soutenue par les partenaires techniques et financiers dont le Programme des Nations pour le développement (PNUD).

« C’est une grande coalition contre la pauvreté que nous sommes en train de mettre en place avec ce fonds », avait déclaré le Président de la République, Faure Gnassingbé à l’occasion de son lancement le 25 janvier à Kara (420 km au nord de Lomé) en présence d’un parterre de personnalités et d’invités.

Selon M. Prosper Houenou, le directeur général par intérim du FNFI, le fonds tel que conçu, ne s’adresse pas directement aux bénéficiaires de base, « mais utilise et dope les services des institutions de micro finance, les banques et d’autres opérateurs financiers de proximités pour que des services et produits adaptés arrivent à tous ceux qui sont généralement en marge du système financier national ».

Pour Mme Khardiata Lo N’diaye, Coordonnateur résident du système des Nations unies et Représentante résidente du PNUD au Togo, au-delà des défis liés à la concentration des institutions de micro finance à Lomé, l’utilisation limitée de la technologie, etc., l’initiative du Fonds reste louable en ce qu’il constitue un instrument efficace pour la lutte contre la pauvreté. Aussi a-t-elle réaffirmé l’engagement « plein et entier » du système des Nations unies à accompagner ce mécanisme de financement inédit.

Même son de cloche des représentants de l’Union européenne, de la Banque ouest africaine de développement. Le président de l’association professionnelle des institutions de micro finance du Togo, M. Ramanou Nassirou, avait aussi salué la mise en place de ce fonds qui « entend repousser les frontières de l’exclusion financière ».

Le secteur de la micro finance a connu un développement rapide au Togo au cours des dix dernières années avec une clientèle qui est passée de 62.400 bénéficiaires en 1995 à 312.995 en 2004 puis à 1.333.934 au 30 juin 2013. Ces avancées ont été réalisées grâce aux efforts du gouvernement et aux appuis variés des partenaires techniques et financiers dont le PNUD et l’UNCDF à travers le Programme d’appui à la stratégie nationale de micro-finance (PASNAM).

Ce programme, dont la deuxième phase a pris fin en décembre 2013, avait pour objectif de doter le pays d’institutions de contrôle et de promotion qui assurent l’accès effectif des populations, surtout celles les plus vulnérables aux produits financiers adaptés. « C’est aujourd’hui chose faite », a dit Mme Lo N’diaye.

L’objectif à terme, avec la mise en place de ce Fonds, est de permettre, à l’horizon 2018, à 2 millions de personnes et surtout aux femmes, d’avoir accès au crédit pour leurs activités génératrices de revenus dans des domaines aussi variés que l’agriculture, l’artisanat, le petit commerce, etc. Ce qui devrait à coup sûr booster l’économie du pays.

Le Togo n’est pas le seul pays africain à se doter d’un tel mécanisme. Au Bénin voisin, l’initiative est mise en œuvre depuis 2007 et donne des résultats probants. Une délégation béninoise était présente à la cérémonie pour encourager et partager son expérience avec le Togo.

Avant son lancement, le Fonds a fait l’objet d’une campagne d’information et de sensibilisation à travers tout le pays. Il bénéficdéjà d’une dotation du gouvernement qui entend mobiliser les ressources auprès de ses partenaires pour sa mise en œuvre effective. FIN

Source : PNUD/Togo

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