Dr. Ekoue-Kouvahey Kangni : « La Médecine sportive au Togo présente encore plusieurs défis à relever »

Médecin de la Fédération Togolaise de Football, le Docteur Ekoue-Kouvahey Kangni a animé, la semaine dernière au siège de la FTF, une rencontre en faveur des médecins, des Kinésithérapeutes et des infirmiers des clubs de première et de deuxième/divisions sur le thème: « Gestion de la douleur chez le sportif ».

Le constat qu’il fait de la pratique de la Médecine sportive au Togo est alarmant. Pourquoi une rencontre sur la gestion de la douleur chez le sportif ?

Cette rencontre répond aux besoins de formations des prestataires de soins en matière de médecine sportive pour une meilleure gestion de la santé des athlètes à tous les niveaux. Les blessures chez les sportifs engendrent des douleurs qu’il faut savoir bien prendre en charge. Nous avons parlé en priorité de l’entorse de la cheville, son diagnostic, sa prévention et son traitement.

Il faut donc bien gérer la douleur au présent et au futur, tant par l’immobilisation, la prise en charge médicamenteuse que la rééducation.
Il était important que les participants comprennent que des attitudes adéquates existent dans la gestion des douleurs chez les sportifs et qu’il faudra pour eux les maîtriser pour augmenter la performance de nos athlètes.

Nous avons aussi saisi l’occasion pour parler d’un sujet important d’actualité qu’est la mort subite du sportif.

Les participants ont-ils compris la nécessité de mettre en application les enseignements reçus ?

Oui, nous pensons que les participants ont été assez outillés et qu’ils ont compris les enseignements partagés. Mais l’important reste l’application et le suivi des recommandations en matière de gestion de la douleur.

Par rapport à la prévention de la mort subite du sportif, les participants ont été formés sur les causes et la prévention de la mort subite, mais aussi sur l’utilisation du défibrillateur externe automatisé en cas d’arrêt cardiaque.

Certains produits pharmaceutiques leur ont été présentés tels que le Doliprane, le Codoliprane, le Profenid et le Bi Profenid par les délégués du Laboratoire Sanofi.

Quel constat faites-vous de la pratique de la médecine sportive au Togo ?

La médecine sportive au Togo présente encore plusieurs défis à relever et le chemin reste encore difficilement emprunté. Les besoins de formations restent énormes, les infrastructures et le matériel en Médecine sportive pratiquement inexistant, l’accompagnement des dirigeants de clubs très faible.

Mais l’espoir d’atteindre les 4 objectifs de la médecine sportive que sont : la prévention, le traitement, la recherche et l’orientation est réel. Nous espérons être à même d’avoir bientôt sur l’ensemble du territoire des relais pour une bonne pratique de la Médecine sportive.

Que faut-il faire pour développer la médecine sportive au Togo ?

Le développement de la Médecine sportive permet une meilleure performance des athlètes, conditionne les succès et assure le mieux être quotidien des sportifs.

Pour développer cette médecine sportive, il faudra réorganiser et redynamiser l’association togolaise de médecine du sport, former les acteurs, sensibiliser les dirigeants à tous les niveaux et les décideurs financiers. Il faudra également sensibiliser les sportifs et faire du plaidoyer pour l’amélioration des infrastructures.

Nous terminons en exprimant notre sincère gratitude et nos vifs remerciements au Comité de Normalisation de la Fédération Togolaise de Football, à toutes les fédérations sportives, au Laboratoire Sanofi et à tous les participants.

Hervé Gagnon

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