Dossier Kétohou: Les organisations de presse dénoncent les conditions de son arrestation et exigent sa libération

Fabrice PETCHEZI, président de l'OTM.

Les organisations de presse ont dénoncé mercredi soir, les conditions dans lesquelles le journaliste Carlos Kétohou (directeur de publication de l’hebdomadaire L’Indépendant Express) a été interpellé et exigé sa « libération immédiate ».

Le journaliste a été interpellé mardi soir à son domicile, suite à un article paru dans son journal le même jour. Ce dernier a déjà reçu une convocation  du Service Central de Recherches et d’Investigations Criminelles (SCRIC) de la gendarmerie pour le mercredi à 10H GMT.

Selon les déclarations de l’intéressé, « il apparaît que le rôle joué par les éléments noctambules armés précités, est sorti du cadre légal », relèvent ces organisations de presse (OTM, CONAPP, PPT, URATEL, ATOPPEL, UJIT SYNJI) dans un communiqué conjoint.

Elles « dénoncent et condamnent avec la dernière rigueur, cette interpellation qui s’apparente à un enlèvement  des citoyens dans une République», et appellent les éléments du SCRIC à « garantir son intégrité physique et morale ».

« Les délits de la presse étant dépénalisés au Togo, la détention d’un journaliste pour ses écrits paraît arbitraire, par conséquent l’ensemble des organisations de presse exige la libération immédiate du confrère », souligne le communiqué.

Notons que cette arrestation a suscité mercredi, une vague de réactions dont celle de Reporters sans frontières (RSF).

« Des faits présumés de diffamation ne devraient pas être examinés par un service d’investigation criminelle de gendarmerie », a dénoncé RSF auprès de l’AFP.

« Sans juger du fond de l’affaire, RSF demande la libération de ce journaliste en respect des procédures et textes en vigueur », ajoute l’organisation.

L’Alliance nationale pour le changement (ANC, opposition) a dénoncé, la « volonté affichée du pouvoir en place de museler la presse privée, les partis politiques de l’opposition ainsi que les organisations de la société civile par des menaces, des intimidations et l’instrumentalisation de la justice ». FIN

Ambroisine MEMEDE