Dialogue politique: « (…) Il faut nécessairement un médiateur international » (Agbéyomé Kodjo)

Le dialogue politique annoncé pour lundi à la Primature, s’ouvrira en l’absence des « poids lourds » de l’opposition, qui ont tous décliné l’invitation du Premier ministre Kwesi Séléagodji Ahoomey-Zunu.

Parmi le groupe des absents, figurent le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA) et l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS).

Pour ces formations politiques, « les conditions ne sont pas aujourd’hui réunies pour un dialogue sérieux, franc et sincère ». Pour certains, il faut « nécessairement » la présence d’un médiateur international.

« Pour ce dialogue, il faudrait nécessairement qu’il y ait un médiateur international », a déclaré à l’Agence Savoir News, Agbéyomé Kodjo, président de l’OBUTS à l’issue d’une conférence de presse tenue ce dimanche par le Collectif « Sauvons le Togo » (CST).

Au cours de cette rencontre avec les professionnels des médias, les responsables du CST ont réaffirmé la position des partis politiques membres du Collectif invités à ce dialogue. Pour le CST, pas question de prendre part aux discussions, les « préalables » n’étant pas toujours réglés.

Selon Agbéyomé Kodjo, le président Faure Gnassingbé doit faire un effort pour trouver un « médiateur international », de commun accord avec les forces politiques en présence.

« Et Faure Gnassingbé, lui-même, doit être présent à ce dialogue. Toutes les conclusions qui seront issues de ce dialogue doivent être immédiatement respectées et sans délai », a souligné le président de l’OBUTS.

« Concernant ce médiateur, nous avons une liste avec des profils. Les jours à venir – avec le corps diplomatique et les proches de Faure Gnassingbé – nous arriverons à trouver cet oiseau rare », a ajouté Agbéyomé Kodjo.

Au total 11 partis politiques et deux organisations des femmes sont invités à ce dialogue. l’ANC, l’UNIR, l’UFC, le CAR, la CPP, le PDR, la CDPA, le PDP, l’Alliance, le PRR, l’OBUTS, le GF2D et le REFAMP.

Les discussions doivent porter notamment sur le code électoral, le découpage électoral, et les réformes constitutionnelles et institutionnelles.

A côté des abonnés au registre des absents, d’autres partis politiques seront présents lundi à la Primature, car pour eux, l’ensemble du processus électoral a déjà accusé un grand retard et le dialogue est « la seule voie pour une sortie de crise ».

« Nous allons répondre à l’invitation du Premier ministre pour discuter surtout des conditions de réussite de ce dialogue. Lors des consultations, nous avions évoqué des préoccupations, et certaines de ces préoccupations ont été prises en compte », a déclaré à l’Agence Savoir News Ourna Gnanta, membre du Comité politique de l’Alliance (Opposition).

« Aujourd’hui, nous estimons que le dialogue est la seule voie de sortie de crise dans notre pays. Mais il faudrait que ce dialogue soit franc et sincère », a-t-il souligné.

Outre l’Alliance d’autres formations politiques dont l’Union des forces de Changement (UFC), la Convergence Patriotique Panafricaine (CPP) et le Parti pour la Démocratie et le renouveau (PDR) seront également présentes. FIN

Junior AUREL

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