Dialogue Gouvernement/UE: Prochaines législatives, les droits de l’Homme et dialogue entre acteurs politiques togolais au menu des discussions ce vendredi à Lomé

Le gouvernement et l’Union Européenne (UE) se sont retrouvés ce vendredi à Lomé pour la treizième fois dans le cadre de leur dialogue politique, conformément à l’accord de Partenariat ACP-UE de juin 2000 à Cotonou. La rencontre s’est déroulée au ministère des affaires étrangères entre plusieurs ministres du gouvernement et des diplomates européens accrédités au Togo, a constaté l’Agence Savoir News.

Les discussions ont porté notamment sur les prochaines élections législatives, la situation des droits de l’Homme au Togo, les manifestations de l’opposition et le dialogue politique entre acteurs politiques togolais.

Selon Patrick Spirlet (En Photo), le chef de la Délégation de l’UE au Togo, les échanges ont été « fructueux, car nous nous sommes parlés franchement ».

« Nous avons discuté du dialogue politique en cours, des mesures d’apaisement à prendre. Nous avons aussi discuté du processus électoral et des conditions pour organiser des élections crédibles, consensuelles. Nous avons également abordé des questions relatives aux droits de l’Homme, les libertés de manifestations et les façons d’organiser celles-ci », a-t-il souligné.

Pour le ministre de l’administration territoriale, cette rencontre a permis au gouvernement de « réaffirmer sa volonté de travailler avec les partis politiques et les organisations de la société civile pour que les manifestations publiques continuent à avoir lieu, comme cela a été le cas ces dernières semaines ».

« L’essentiel étant que le cadre légal soit respecté. Du côté du gouvernement, des mesures seront toujours prises pour l’encadrement des manifestations », a promis M.Bawara

« Ces discussions ont permis au gouvernement de réaffirmer sa volonté et sa détermination de faire en sorte que le processus électoral soit conduit dans un esprit de transparence totale. Et c’est d’ailleurs pour cela qu’hier, le dialogue a fait une recommandation, afin que la CENI prenne des décisions pratiques qui permettent une conduite efficiente et efficace du processus électoral », a-t-il indiqué.

« Les discussions ont également porté sur les efforts continus du gouvernement en vue de renforcer la promotion et la protection des droits de l’Homme en mettant un accent particulier sur les recommandations de la CNDH et le processus d’apaisement et de réconciliation nationale », a précisé le ministre de l’administration territoriale.

Rappelons que le dialogue politique ouvert lundi dernier à la Primature, a fermé ses portes jeudi – après sa deuxième réunion – avec un accord sur plusieurs points.

Parmi les principaux points: la limitation du mandat du président de la république, le nombre de députés porté à 83 pour la prochaine législature et l’élection du président de la Cour constitutionnelle par ses pairs pour une durée de 7 ans non renouvelable.

Au total onze partis politiques ont été invités par le Premier ministre, mais cinq ont pris part aux discussions : L’UNIR, l’UFC, la CPP, le PDR et l’Alliance. En plus de ces formations politiques, la société civile était représentée par deux organisations de femmes : GF2D et le REFAMP.

L’ANC, le CAR, la CDPA, le PRR, l’OBUTS et le PDP ont boycotté les discussions. Pour ces formations politiques, « les conditions ne sont pas aujourd’hui réunies pour un dialogue sérieux, franc et sincère ». Pour certains partis politiques, la présence d’un médiateur international est « nécessaire ».

Mme Khardiata Lo Ndiaye, Coordonnatrice résidente du Système des nations Unies et Représentante résidente du PNUD au Togo et Mr Patrick Spirlet, Chef de la Délégation de l’Union européenne au Togo, ont assisté aux discussions, mais en qualité d’observateurs.

Pour le Collectif « Sauvons le Togo », ce dialogue « n’a réglé aucun problème.

« Ce qui s’est passé n’est pas un dialogue. Ils ont amusé la galerie. Ceux qui ont animé ce dialogue sont des partis politiques du CPDC rénové et ils n’ont fait que reprendre ce qu’ils avaient fait. Ce sont des partis politiques qui n’ont aucun poids au Togo actuellement », a déclaré à l’Agence Savoir News Me Zeus Ajavon, coordonnateur de ce Collectif. FIN

Edem Etonam EKUE

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