Développement/Environnement : Plus de 168 millions de FCFA du PNUD pour le 10ème round du PMF/FEM

Échange de documents entre le représentant du PNUD et une bénéficiaire

Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a octroyé jeudi à Lomé, une enveloppe de 168 millions de FCFA à neuf organisations de la société civile pour la mise en œuvre des projets communautaires de protection et de gestion durable de l’environnement dans le cadre du 10ème round de la mise en œuvre du Programme de Micro Financements du Fonds pour l’Environnement Mondial (PMF/FEM), a constaté une journaliste de Savoir News.

Les documents ont été paraphés par le représentant résident du PNUD Aliou Dia et les représentants des huit Ong et un Comité Villageois de Développement (CVD) en présence du secrétaire général du ministère de l’environnement, du développement durable et de la protection de la nature Koffi Aoufoh Dimizou.

Le PMF/FEM est un mécanisme financier qui vise à trouver des solutions locales aux problèmes environnementaux. Il est exclusivement réservé aux organisations de la société civile (Ong, associations de développement, organisations communautaires de base), auxquelles il apporte des appuis techniques et financiers pour l’exécution des projets communautaires innovants en matière de gestion durable des ressources naturelles et de protection de l’environnement.

Avec un financement compris entre 10 et 28 millions de FCFA et une période de mise en œuvre de deux ans, les  neuf projets retenus au terme d’un processus qui s’est déroulé de septembre à octobre 2019, portent notamment sur des initiatives de conservation, de restauration et d’utilisation durable des ressources naturelles comme moyens de renforcement de la lutte contre les changements climatiques.

 « L’environnement constitue un pilier pour le développement et quand on parle de développement durable, on pense automatiquement à l’environnement. A travers les microfinancements du FEM, le PNUD a subventionnés neuf Ong et organisations communautaires de base pour travailler sur des problématiques diverses des actions durables de l’environnement à la base. C’est un ensemble de petits projets que nous sommes en train de mettre en œuvre partout dans le pays », a expliqué Aliou Dia.

« Le développement commence à la base et l’environnement constitue un pilier important que ce soit pour le PND ou les ODD et aucun n’objectif ne peut être réalisé si la dimension environnementale n’est pas prise en compte », a-t-il ajouté.

Dans le canton de Lotougou (préfecture de Tone), l’Ong Action Réelle sur l’Environnement l’Enfance et la Jeunesse (AREJ) avec le projet « développement de l’agroécologie dans le village de Tonte, compte appuyer et accompagner la transition agroécologique de la localité en assurant une souveraineté alimentaire des populations notamment des femmes et des jeunes.

A Bogou (préfecture de Tandjouaré), l’Ong Conseils pour un Développement Utile en Afrique (CODE OTILE) avec le projet de « production et vulgarisation des pesticides biologiques dans la région des savanes », prévoit installer une unité de production de biopesticide à base de neem et accompagner les producteurs agricoles principalement les jeunes maraichers.

Le projet de « gestion durable des eaux et des sols dans le canton de Lassa dans la Kozah de l’Ong Initiative Action et Développement Village-Togo (IADV Togo) vise à renforcer les capacités des leaders communautaires pour la restauration et la gestion durable des ressources naturelles  et restaurer les forêts galerie.

Toujours dans la Kozah, canton de Kpinzinde, l’Association des Partisans de Lutte pour l’Environnement (ASPALUPE) mise sur l’ »électrification solaire du village de Kpinzindè » pour améliorer le cadre et les conditions de vie des populations de la localité par l’électrification solaire des infrastructures sociales dont une unité de soin périphérique et 4 écoles.

Le troisième projet de la région de la Kara porté par l’Ong Action Coopération Rurale pour le Développement en Afrique (ACCORD-AFRIQUE), consiste en la création de plantations d’anacardiers dans cinq écoles riveraines du parc de Djamdè et vise à augmenter la couverture végétale et à lutter contre les effets négatifs des changements climatiques à travers la création de 10 ha de anacadium orientale dans cinq établissements scolaires de la localité.

Le représentant du PNUD et les bénéficiaires

« Notre projet, c’est la plantation des anarcadiers sur 10 hectares au moins dans la préfecture de la Kozah. Nous tous, nous savons l’impact de la verdure sur l’environnement et en plus les anacardiers produiront des fruits qui peuvent constituer une autre source de revenue pour la population », a confié Mlawoo Toro (représentant de ACCORD-Afrique).

Le projet de « compostage des déchets ménagers de la commune de Tchamba 1 » dans la centrale, a pour but de renforcer le système de collecte des déchets ménagers de la commune.

Dans les plateaux plus précisément dans le canton de Djémégni, la « mise en valeur et gestion durable de la forêt communautaire d’Agbédougbé » permettra de mettre en œuvre le plan simple de la gestion de la forêt en reboisant 4,5 hectares des périphéries de la forêt en bois-énergie, en vergers et plantes médicinales.

Le CVD d’Ando-Kpomey dans la maritime avec le projet d’ »aménagement et valorisation de la retenue d’eau de Ando-Kpomey », va augmenter la capacité de rétention de la retenue, installer un système de pompage solaire pour faciliter la culture irrigué et le renouvellement de l‘eau des étangs piscicoles.

A Lomé, l’Ong Dynamique des Volontaires Sociaux (DYVOSO)  porte le projet d’ »installation d’une unité de recyclage de papiers et cartons usagés en mobiliers à Lomé ».

Ce projet vise à collecter et recycler au moins 60 tonnes de déchets, produire au moins 300 tables bancs pour des écoles et orphelinats. Il permettra de créer 10 emplois décents et durables pour les jeunes.

« Ce financement, c’est pour une unité de recyclage des papiers et de cartons usagés pour la production de meubles. Nous voulons collecter et recycler plus de 60 tonnes de papiers pour éviter qu’ils soient déverser comme déchets dans la nature et de là préserver l’environnement », a aussi confié Palou-Poukin Kombate (représentant de l’Ong DYVOSO).

Il faut noter que le PMF/FEM a effectivement démarré au Togo en décembre 2009 et appuie et accompagne les initiatives communautaires de conservation et d’utilisation durable de la diversité biologique, la lutte contre les changements climatiques, la dégradation des terres et les polluants organiques persistants.

Cette 10ème subvention élève le portefeuille total du PMF/FEM au Togo a plus 1,7 milliards de francs CFA pour 104 projets réalisés dans les 5 régions.

En rappel, le PMF/FEM a été initié en 1992 et financé par le FEM. Il est mis en œuvre par le PNUD, exécuté par l’UNOPS et opérationnel dans 122 pays.

En 2010, à la fin de sa quatrième phase opérationnelle, le programme a financé plus de 14.000 projets communautaires. FIN

Chrystelle MENSAH

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