Deuxième phase de l’Opération Foraine de marquage des armes légères et de petits calibres au Togo : Faible mobilisation au cours de l’opération vendredi à Kpalimé

Démarrée les 3 et 4 novembre derniers à Elavagnon (environ 220 Km au nord de Lomé) dans la préfecture de l’Est-Mono, la deuxième phase de l’opération de marquage des armes légères et de petits calibres poursuit son petit bonhomme de chemin.

Après les étapes d’Anié, d’Atakpamé, de Badou, d’Akébou, d’Amlamé, de Notsè et de Tohoun, une délégation de la Commission Nationale de Lutte contre la Prolifération, la Circulation et le Trafic Illicites des armes légères et de petits calibres (ALPC) était ce vendredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé) où environ 150 armes ont été marquées pour une première journée d’opération, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News sur place.

Cette deuxième phase financée par la République Fédérale d’Allemagne avec l’appui technique du Centre Régional des Nations-Unies pour le Désarmement en Afrique (UNREC) basé à Lomé, fait suite à une première financée par le Ministère de la Sécurité et de la Protection civile qui s’est déroulée en octobre dernier dans certaines localités de la région septentrionale du Togo.

Cette opération est organisée par la Commission Nationale de Lutte contre la Prolifération, la Circulation et le Trafic Illicites des armes légères et de petits calibres dont les membres proviennent des départements ministériels, des institutions de la république des confessions religieuses de la Chefferie traditionnelle et de la société civile.

Elle vise à marquer, à identifier et à faire l’inventaire des armes perfectionnées de chasse et des armes à feu de fabrication artisanale ainsi que leurs munitions qui circulent sur toute l’étendue du territoire national togolais.

Pour le Chargé de Communication de la Commission Nationale de Lutte contre la Prolifération, la Circulation et le Trafic Illicites des armes légères et de petits calibres, El-Hadj Adam Bagnah Bonfoh, cette opération vise d’abord à identifier les armes pour avoir une idée exhaustive sur le nombre des armes détenues par les personnes privées sur l’ensemble du pays.

« Cette opération permettra aux détenteurs des armes après le marquage, de faire des demandes auprès du ministère de la sécurité pour avoir un permis de détention légalement signé et un permis de chasse », a ajouté El-Hadj Adam Bagnah Bonfoh.

Selon lui, les plus hautes autorités du pays sont soucieux de sécuriser la vie, les biens et services des populations des villes et campagnes: « Ce marquage permettra de recenser les armes détenues par les honnêtes et paisibles citoyens, de les démarquer des armes détenues par les coupeurs de routes qui sont impliqués dans le phénomène de braquage, des vols à mains armées et des cambriolages ».

« Les armes que détiennent certaines populations sont issues de fabrication artisanale. Il n’y a pas d’inscriptions sur les armes, afin de les identifier. Ce marquage vient à point nommer pour identifier une arme d’une autre. Cette opération permettra à l’Etat togolais de lutter contre la criminalité et l’insécurité au Togo », a-t-il précisé.

Environs 150 armes ont été marquées au terme de la première journée de cette opération. Selon El-Hadj Adam Bagnah Bonfoh, ce résultat n’est pas encourageant et les attentes ne sont pas comblées.

« La préfecture de Kloto est une zone dans laquelle l’arme est utilisée dans la tradition, dans les rites et coutumes. Dans cette zone, chaque famille est censée possédée une ou plusieurs armes de chasse, mais la mobilisation a été très faible par rapport à nos attentes », a-t-il souligné.

Le marquage des armes consiste à mettre des inscriptions sur les armes à feu pour l’identifier à son propriétaire. Lors de l’opération, plusieurs inscriptions sont marquées sur l’arme dont le logo de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), le code ISO (Tg) du Togo, un numéro de série unique, et la lettre « P » qui désigne la région des Plateaux. FIN

De Kpalimé, Ahmed Maestro

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