Des défenseurs des droits de l’homme à l’école de la sécurité numérique ce jeudi à Lomé

Une vingtaine de défenseurs des droits de l’Homme ont entamé ce jeudi à Lomé, un atelier de deux jours axé sous le thème « la sécurité numérique et la protection des défendeurs des droits de l’homme au Togo », a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

L’ouverture des travaux présidée par M. Mawulikplim Kénon Secrétaire (Permanent du Réseau Sentinelle), s’est déroulée en présence de M. Spéro Mahoule (Président du Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo/CACIT) et de Mme Laure Amoussou Amana (Responsable des femmes Réseau Sentinelle).

Initiée par le Réseau Sentinelle avec l’appui de Frontline Defenders, la fondation internationale des défendeurs des droits de l’homme, cette formation a pour objectif de renforcer le professionnalisme, la sécurité et la protection des défendeurs du Togo.

Pour M. Mawulikplim Kénon, il n’est plus à démontrer l’immensité du travail des défendeurs des droits de l’homme dans nos communautés et dans nos pays.

« Cependant, à en croire les différents rapports des rapporteurs spéciaux pour les défendeurs des droits de l’homme, les conditions de travail restent difficiles, pour plusieurs raisons notamment sur les questions relatives à leur professionnalisme et à leur sécurité qui demeurent toujours préoccupantes.

Les risques et les menaces sont de plus en plus grands et on déplore de nombreux assassinats et persécutions à travers le monde entier, mais particulièrement dans nos pays en voie de démocratisation », a-t-il souligné.

« Les défenseurs des droits de l’homme courent beaucoup de dangers dans l’exercice de leur mission. C’est le lieu de nous interpeller et de prendre au préalable toutes les mesures nécessaires pour anticiper la réalisation des risques encourus dans le cadre nos activités, car les défenseurs et les membres de leur famille sont constamment exposés à des dangers de toutes sortes », a-t-il indiqué.

M. Mahoule a pour sa part, souligné que cette formation vient à point nommé en ce au moment où le Togo a été désigné pour siéger au sein du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU.

« Nous assistons avec indignation aux événements malheureux qui se sont passés à Mango les 6 et 7 Novembre derniers dans le cadre du projet d’extension de la faune, et qui marquent un recul certain dans le respect des droits de l’homme et des libertés publiques fondamentales, avec ces incidents très graves qui ont entraîné la mort de plusieurs citoyens et l’arrestation de jeunes manifestants. La présence, le dévouement et l’engagement des défenseurs des droits de l’homme aux côtés de la population sont plus qu’impérieux », a-t-il précisé. FIN

Abbée DJAGLO

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