Eco: Des artisans de la confédération des chocolatiers et des confiseries de France à la conquête du cacao togolais

Les chocolatiers apprécient la qualité du séchage des fèves de cacao

Une délégation de la Confédération des Chocolatiers et des Confiseries de France et membre du club des chocolatiers engagés — en visite d’exploration et de recherche de cacao de qualité – a échangé mardi et mercredi avec les producteurs regroupés dans les coopératives de Tové et de Badou dans le Litimé sur les possibilités d’une collaboration gagnant-gagnant.

Pour Mercier Daniel (chef de cette délégation), leur visite au Togo a également pour objectif, de venir identifier et de trouver un cacao de qualité pour la fabrication d’un chocolat de qualité à mettre sous le label « chocolatier engagé ».

Le but de cette mission est aussi de toucher du doigt et de se rendre compte sur le terrain, du potentiel que présente le Togo en matière de production de cacao de qualité et de voir comment les plantations se comportent sur le terrain. Il s’agit aussi de répondre aux exigences et besoins des consommateurs, qui veulent diversifier les provenances des cacaos.

Durant leur séjour dans les zones de production de cacao de Tové dans le Kloto et de Litimé dans le Wawa, les Chocolatiers français ont expliqué aux producteurs le but de leur présence au Togo. Ils leur ont précisé qu’ils ne sont pas des industriels, mais des artisans qui travaillent le chocolat depuis des générations et qu’ils ont besoin de cacao de qualité respectant un certain nombre de critères imposés par les consommateurs.

Discussion avec les producteurs sur les techniques culturales

« Les industriels eux, ont besoin de cacao tout simple. Nous au contraire, maîtres artisans chocolatiers, nous avons besoin d’un cacao de qualité qui respecte un certain nombre de critères qui sont les termes de notre label : +pas de déforestation, parité homme-femme dans les coopératives de production et dans le conseil d’administration+. Il faut aussi une fermentation et un séchage convenablement opérés », a expliqué aux producteurs M. Mercier.

Ces Chocolatiers ont informé les producteurs de ces zones de production qu’une fois ces termes respectés, ils s’engagent à payer un vrai prix qu’ils vont décider ensemble avec les producteurs sur le terrain.

La mission des chocolatiers français, accompagnée des responsables des producteurs de cacao, a effectué une visite dans les plantations, des pépinières à Kpalimé et dans le Litimé dans le Wawa pour apprécier les variétés cacaoyers qui y sont cultivées, les techniques culturales utilisées (culture biologique, non utilisation des intrants), et aussi pour comprendre les problèmes et difficultés des planteurs dans leurs champs.

Les chocolatiers français très rassurés

Au terme des échanges et des visites, le chef de la délégation des chocolatiers s’est très rassuré.

M. Mercier a salué la volonté des planteurs à mieux faire. Cependant, il relevé la non-maîtrise de quelques normes notamment la fermentation et le séchage, précisant que ces failles seront comblées par des formations qui seront initiées à leur endroit par le ministère de l’Agriculture, le Comité de Coordination de la Filière Café et Cacao (CCFCC) et le Conseil Interprofessionnel du Café et du Cacao (CICC).

Échanges avec les producteurs dans une plantation dans le Litimé à Badou

Selon Elias Adodo Aboflan (Assistant au secrétaire exécutif du CFCC),les producteurs togolais sont désormais conscients des défis évoqués par ces chocolatiers et ils vont s’y mettre davantage de façon à leur garantir du cacao de bonne qualité.

Le CCFCC fera en sorte que ceux qui n’ont pas encore acquis cette démarche surtout de post-récolte, soient formés pour que les producteurs s’engagent sur cette voie de travailler avec ces chocolatiers français pour avoir un prix rémunérateur beaucoup plus important, a-t-il souligné.

Ces maîtres chocolatiers français «ne font que du chocolat de haut de gamme», a pour sa part précisé Malédy Gatien Omer, secrétaire exécutif du Conseil Interprofessionnel du Café et du Cacao (CICC) du Cameroun.

Le Togo a été identifié comme un pays qui présente un bon potentiel pour la production d’un cacao de qualité, a-t-il, invitant les producteurs togolais au travail bien fait. FIN

De Kpalimé, Omer/Rédaction