Des acteurs institutionnels, politiques et sociaux formés à Lomé en matière de plaidoyer pour l’intégration du Genre dans le secteur eau, d’hygiène et d’assainissement

Des acteurs institutionnels, politiques et sociaux ont entamé ce lundi à Lomé, une formation de trois jours axée sur le plaidoyer pour l’intégration du Genre dans le secteur eau, d’hygiène et d’assainissement, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

Organisée par l’Agence Intergouvernementale Panafricaine Eau et Assainissement pour l’ Afrique (EAA) en collaboration avec le gouvernement, la rencontre a été ouverte par la ministre de la promotion de la femme Mme Patricia Dagban-Zonvidé en présence de son collègue de la communication Djimon Oré.

Prennent part à cette formation, des acteurs institutionnels, politiques et sociaux des secteurs Hygiène, Eau et Assainissement venus du Bénin, du Ghana, du Mali, du Niger et du Togo.

La rencontre s’inscrit dans le cadre de « l’objectif spécifique 2 » du projet « Résorption des inégalités homme-femme dans l’accès aux avantages des services d’eau, d’hygiène et d’assainissement (PRI-EHA), officiellement lancé en septembre 2012 au Togo. Ce projet a pour objectif principal d’offrir aux femmes togolaises des opportunités d’amélioration de leur statut et de leur pouvoir par une gestion équitable du secteur de l’eau, l’hygiène et l’assainissement.

Pour la première phase, plusieurs actions ont été menées notamment l’analyse des politiques et orientations du secteur Hygiène, Eau et Assainissement (HEA) sous l’angle Genre, l’information et la tenue des rencontres d’échanges avec des structures clés sur le projet et la réalisation de la cartographie des acteurs du secteur qui a permis d’identifier les différentes structures qui participent à la présente formation.

La formation vise notamment à outiller les participants en matière de plaidoyer pour l’intégration du Genre dans le secteur Eau, assainissement et hygiène.

Selon Mme Patricia Dagban-Zonvidé, la femme joue un rôle capital dans l’approvisionnement en eau potable, les activités d’hygiène et d’assainissement du milieu et dans les activités économiques.

« Cependant, force est de constater que lorsqu’il s’agit de jouir des avantages et des biens que ces services procurent, les inégalités deviennent criardes. Il est donc temps que les femmes puissent aussi bénéficier des avantages liés aux services d’eau, d’hygiène et d’assainissement grâce aux actions vigoureuses de plaidoyer », a-t-elle indiqué.

Pour Mme Ouro-Bagna Nassara, représentante des femmes togolaises à cette rencontre, « l’autonomisation des femmes et la prise en compte de l’équité homme-femme dans les politiques de développement reste un des défis majeurs que les gouvernants à divers niveaux de l’échelle politique, cherchent à relever ».

« Au Togo, les divers documents de stratégies de développement élaborés ainsi que ceux en cours ont toujours pris en compte les dimensions genre et équité dans leurs recommandations et plans d’action », a-t-elle souligné, mettant l’accent sur le « document de politique nationale pour l’équité et l’égalité du genre au Togo », élaboré et validé en 2011.

Ce document dont l’élaboration a obtenu le soutien financier du Fonds des Nations Unies pour la population trace la vision et les grandes orientations que le gouvernement togolais compte donner au secteur les années à venir.

Elle a, au nom de la gente féminine, témoigné toute sa reconnaissance à l’EAA « qui s’inscrit dans cette dynamique pour la mise en œuvre du PRI-EHA dont le but est réduire les inégalités homme-femme spécifiquement par rapport à l’accès aux avantages liés aux services d’eau et d’assainissement au Togo ».

Mme Viviane Eli Tepe-Djanyih, représentante résidente de l’EAA au Togo, a pour sa part invité les participants à profiter de ces trois jours de formation pour créer un « cadre de concertation, afin de mener des actions de plaidoyer e faveur d’un budget sensible au genre dans le domaine de l’Eau, de l’hygiène et de l’assainissement » au Togo.

Rappelons que le PRI-EHA est financé par le Fonds NEPAD/Espagne pour l’autonomisation des femmes africaines. Il ambitionne de contribuer à l’objectif général « d’offrir aux femmes ouest-africaines des opportunités d’amélioration de leur statut et de leur pouvoir, par une gestion équitable du secteur de l’eau, l’hygiène et l’assainissement ».

Au total cinq composantes principales de bénéficiaires finaux et immédiats seront touchés par ce projet:

 les femmes des communautés urbaines et rurales, des groupements d’intérêt économique (GIE) et réseaux ;

 les Organisations communautaires de base (OCB), les populations et les ménages des sites d’intervention ;

 les Organisations de la société civile (OSC)

 les parlementaires et élus locaux (maires, membres du conseil régional et du conseil municipal, les conseillers et conseillères) ;

 les leaders d’opinion : (autorités coutumières, confessionnelles, chefs coutumiers, etc.).
Ces bénéficiaires finaux tout en influençant l’équité genre, auront des retombées effectives du projet en termes de renforcement de capacités, d’accroissement de leurs positions statutaires et de leurs ressources pécuniaires effectives pour eux-mêmes, leurs communautés ou leurs communes. FIN

Ambroisine MEMEDE / Junior AUREL

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