Des acteurs de la société civile formés vendredi à Lomé sur la convention des Nations Unies contre la corruption

Une trentaine de représentants d’organisations non gouvernementales, de syndicats professionnels de travailleurs et représentants des médias publics et privés ont été mieux outillés vendredi sur la Convention des Nations Unies Contre la Corruption (CNUCC), a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

L’ouverture des travaux a été présidée par M. Nour-Diné Mouhamed Assindoh, Directeur Anti corruption de l’Office Togolaise des Recettes (OTR) en présence de M. Nicolas Berlanga-Martinez Chef de la Délégation de l’Union Européenne et de Mme Dana Banks, chargée des Affaires à l’Ambassade des Etats-Unis au Togo.

M. Samuel Kaninda, Représentant Afrique Ouest de Transparency International et M. Fabrice Kodjo Ebeh, Directeur exécutif de l’Alliance Nationale des Consommateurs et de l’Environnement (ANCE) étaient également présents.

La Convention des Nations Unies Contre la Corruption a été signée par 140 pays et ratifiée par 174 Etats Parties. Elle est entrée en vigueur le 14 Décembre 2005.

Au Togo, cette convention a été signée le 10 Décembre 2003 et ratifiée le 6 juillet 2005. Elle est le seul instrument juridique contraignant de portée universelle de lutte contre la corruption et comprend cinq domaines : la prévention, l’incrimination, la détection et la répression, la coopération internationale, le recouvrement d’avoirs, l’assistance technique et l’échange d’informations.

Organisé par l’ANCE-Togo, cet atelier a pour objectif d’équiper les participants des compétences nécessaires sur les dispositions de la CNUCC, afin de contribuer à la mise en œuvre des recommandations de l’examen du Togo, d’informer et sensibiliser les acteurs de la société civile, les décideurs et le grand public sur la CNUCC et fournir une plate forme de dialogue constructif et de partage d’expérience.

Selon M. Assindoh, la déclaration des biens est une nécessité dans la prévention de la corruption, et la déclaration de biens ou de patrimoine est une norme visant à prévenir l’enrichissement illicite, le conflit d’intérêt.

«Pour la première fois au Togo, la déclaration des biens est expérimentée par l’OTR qui l’a introduite dans sa panoplie anti-corruption. Tout agent de l’OTR doit déclarer ses propres actifs et engagements et ceux de certains de sa famille y compris les enfants», a-t-il souligné.

Pour M. Ebeh, le Togo est le 126ème pays sur 174 dans le dernier classement de Transparency International. Ce classement montre que malgré les efforts fournis par le Togo, la tâche est rude pour parvenir à un Etat où il y a l’intégrité et la transparence.

Durant cet atelier, les experts venus du Togo et de l’étranger ont fait des présentations PowerPoint touchant les cinq domaines de la convention. Ces exposés étaient suivis de questions-réponses et de débats.

Rappelons qu’au Togo, plusieurs institutions assurent la mise en œuvre de la CNUCC notamment la Commission Nationale de lutte contre la Corruption et le Sabotage Economique, la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières et la Cour des comptes dans la lutte contre la corruption et le blanchiment de capitaux. FIN

Abbée DJAGLO

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