Défalcations sur salaire pour fait de grève: Les discussions n’ont pas repris lundi entre le gouvernement et la STT

Les discussions entre le gouvernement et la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) n’ont pas repris lundi, en raison des défalcations que le gouvernement auraient opérés sur les salaires pour fait de grève, a appris l’Agence Savoir News auprès de la Synergie.

Les deux parties se sont retrouvées pour le début des discussions en commissions sur la plateforme de la STT, mais les débats n’ont pas démarré, la délégation de la Synergie ayant claqué la porte.

« Des consignes ont été données pour que des précomptes soient faits concernant les jours de grève, avant le positionnement des salaires. Les salaires du mois d’avril vont d’abord accuser un retard, ensuite ces salaires seront précomptés des jours de grève. Nous avons quitté la salle de discussions pour attendre que le ministre de l’enseignement supérieur nous donne plus de précisions », a déclaré sur radio Légende Fm Dr Atchi Walla, coordonnateur adjoint de la STT.

« Nous nous sommes préparés à toute éventualité. Avec cette nouvelle donne, nous sommes obligés de convoquer le Conseil de la Synergie qui va donner des orientations. Les travailleurs vont certainement être consultés. Nous voulons servir notre pays dans des conditions raisonnables, dans des conditions », a-t-il souligné.

La STT avait suspendu vendredi dernier lors d’une Assemblée générale, son mot d’ordre de grève, pour « laisser la chance » aux négociations, après la signature mardi dernier d’un « accord d’étape » avec le gouvernement.

Les discussions prévues lundi avec les autorités devraient porter sur la plateforme de la STT qui se résume en points, étalés dans deux commissions techniques.

Ces commissions qui doivent siéger pendant 10 jours, sont composées chacune de dix membres dont cinq pour le gouvernement et cinq pour les syndicats.

Rappelons que les discussions entre la STT et le gouvernement interviennent après une série de grèves déclenchées par la Synergie, mouvements qui ont fortement paralysé les secteurs de l’éducation et de la santé, entraînant des vagues de protestations des élèves dans les rues de certaines rues pour soutenir leurs enseignants, notamment à Dapaong (environ 650km au nord de Lomé) où un élève de 12 ans a été tué par balle le 15 avril.

Une autre, âgé de 22 ans, est aussi décédé 72 heures plus tard des suites de ses blessures, selon des témoins cités par la presse. Pour le procureur de Dapaong, l’élève est plutôt mort par « arrêt cardiaque » en pleine intervention chirurgicale.

Selon la STT, l’élève a bien « subi des violences et des coups portés au ventre, qui ont occasionné des lésions internes entraînant sa mort ». FIN

En Photo: Dr Atchi Walla

Junior AUREL

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