Me Yawovi Agboyibo: « Pas de dialogue efficace sans pression, mais une pression qui ne débouche pas sur du dialogue stérile »

Considéré comme l’une des grandes figures de l’opposition togolaise, Me Yawovi Agboyibo est beaucoup plus discret ces dernières années, après avoir cédé la place aux « jeunes ». Mais le président d’honneur du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR, deuxième parti d’opposition) fait par moments, de petites sorties médiatiques sur certains grands sujets de l’actualité.

Invité du journal jeudi matin sur radio Légende Fm, Me Agboyibo a abordé plusieurs sujets notamment le décès du président ghanéen, le 20e anniversaire de l’assassinat de Tavio Ayao Tobias Amorin et la situation politique au Togo.

Sur ce dernier point, le président d’honneur du CAR a estimé que « le Togo est encore à la croisée de chemins ».

« On se cherche, car les perceptions ne sont pas identiques. Mais, on finira par trouver la porte de sortie. J’en suis convaincu », a souligné Me Agboyibo.

Il a mis l’accent sur la « responsabilité des acteurs politiques »: « Bien vrai, les organisations de la société civile jouent actuellement un rôle très actif. Mais fondamentalement, c’est aux acteurs politiques qu’il revient de faire en sorte qu’on sorte de l’impasse ».

« Il faut des concertations des deux côtés pour trouver la porte de sortie (…) Il ne peut pas y avoir de dialogue efficace sans pression, mais la pression qui ne débouche pas sur du dialogue stérile. Donc il y a un point d’équilibre qu’il faut savoir surveiller », a souligné Me Agboyibo.

Le climat politique est morose depuis quelques semaines, suite à une série de manifestations déclenchées mi-juin par le Collectif « Sauvons le Togo », un regroupement de partis politiques d’opposition et d’organisations de la société civile.

Ce Collectif – lancé le 4 avril dernier – exige notamment « le retour à la Constitution du 14 octobre 1992 et l’abrogation immédiate et sans condition des deux lois adoptées par l’Assemblée nationale ».

Dans la foulée des manifestations, le chef de l’Etat Faure Gnassingbé a nommé un nouveau Premier ministre Kwesi Séléagodji Ahoomey-Zunu, suite à la démission de Gilbert Fossoun Houngbo en poste depuis septembre 2008.

M.Ahoomey-Zunu, 54 ans, est Titulaire d’une maîtrise en droit de relations internationales. Il a également fait ses études doctorales en Droit public et en Aménagement du territoire.

Sa mission repose sur une feuille de route axée sur quatre piliers :

 L’approfondissement du dialogue démocratique

 Le respect des règles de bonne gouvernance

 La promotion d’une société internationale pacifique et la promotion des citoyens contre l’insécurité

 Le développement de l’économie de proximité. FIN

Edem Etonam EKUE

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